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Poème de Sam
Aujourd'hui
Bonjour, je suis contente de te lire.
Là, que me proposes-tu aujourd’hui ?
Tu me versifies sur l’amitié,
Une de tes façons de regarder,
Une manière pour toi d’être un ami.
Tu sais que ce ne sont que des dires ?
C’est la pratique qui le vérifie.
Puis-je être ton amie, là, sans te voir ?
De ces textes tu voudrais vivre en moi ?
Il te faut autre chose pour faire ça.
J’apprécie que tu en ais l’espoir.
Alors que proposes-tu aujourd’hui ?
Tu veux faire un échange de présences ?
Sachant que je ne peux pas répondre.
Ton adresse mail serait-elle possible ?
Si tu le fais, tu reste accessible ?
Communiquant si j’ose te répondre ?
Mais, je vais perdre mon indépendance.
Ah, pour toi, c’est ça ton amitié.
Pouvoir aller visiter l’ami,
Chaque fois que j’en aurais le besoin.
Bien sûr, de toi, là-bas, dans ton coin.
Me languissant pour lire tes écrits,
Et pouvoir en moi les animer.
Tu t’imagine que c’est l’amitié,
D’écrire en échangeant des idées ?
L’amitié viendrait des contenus ?
Tu me souhaiterais muse pour être lu ?
Sans que personne ne sache qui est dessiné ?
Que mon anonymat soit préservé.
Tu veux savoir si je peux t’offrir,
Cette disponibilité confiante,
Partageant nos deux indépendances,
Dans l’amitié de nos deux présences,
Dans une correspondance dite courante,
Pour parvenir à nous découvrir ?
L’amitié est un état qu’il faut construire, construire avec de la
confiance, confiance qu’il faut par de petites mises en commun tester,
pour voir si elle est vraie, sincère, et que les parties prenantes, ou
du moins qui la font vivre, sont respectueux de ce qui fait l’objet de
cette confiance. C’est vrai, l’amitié consentie, peut devenir une forme
d’abandon de nos mutuelles indépendances, non pas sur ce qui est confié,
mais sur le fait de recevoir l’autre, et d’accepter que l’autre ne
réponde pas aussi vite que nous le souhaiterions, par la réponse que
nous attendons de cette amitié.
Voir Oui qu'à toi
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