Poème de Sam
Je peux prendre ?
Suis-je de ceux qui emmènent avec eux,
Des vies de leurs émerveillements,
Pour conserver longtemps auprès d’eux,
Les fastes souvenirs de ces moments.
Ils vont agrandir des collections,
D’objets hétéroclites en prison.
Qui deviendront des curiosités,
Sans commentaires… banales… oubliées.
D’où ils sont partis vont-ils manquer ?
Les richesses du lieu… sont encore là ?
Les reproduire… pour les replacer ?
Oh non ! C’est la mort qui est passée…
Laissant la tristesse derrière elle.
Les photos peuvent ne pas déranger.
Je suis outré de voir avec quelle désinvolture certaines personnes se
permettent de faire des prélèvements sur des êtres, des choses, des
lieux, des travaux, des idées, des vies, qui ne leur appartiennent pas,
sans demander d’autorisations, sans même prévenir, sans se soucier des
conséquences, et le pire pour en faire des transactions commerciales, ou
des musés mortuaires d’objets privés de leur vie originelle, pour des
consommateurs qui sont incapables d’évaluer les réelles valeurs, de ce
qu’ils sont en train de manières impunies de consommer.
|