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Poème d'amour

 

Poème Delcau Roinos

Destination Lesbos

Ce que tu vois n’est pas mon sourire,
Mais les restes d’anciens rires.
Ce que tu entends n’est pas ma voix,
Mais les râles d’un homme qui porte sa croix !

Serai-je sauvé par l’amitié,
Serai-je entendu par la pitié ?
Saurai-je attraper cette main,
Sûr et fidèle qui se tend sur mon chemin!

Perçois ma respiration agonir,
C’est le souffle de mauvais souvenirs!
Vois mes yeux se changer en lac,
Regarde autour de moi rouge est cette flaque!

Je cherche ton regard,
Mes yeux restent hagards.
Le sang bat à mes tempes
Je ne vois plus la lumière de la lampe!

La nuit désespérante est tombée sur ma vie,
Mon existence s’estompe comme un vieux lavis.
Où se trouve le perron du purgatoire,
Suis-je dans un mouroir ou n’est-ce- qu’un dortoir ?

Je suis au paradis oui au paradis !
Un ange au doux visage me sourit,
Je sens une légère brise, artificielle
Serait-ce dû au battement de ses ailes ?

Je m’enivre de son envoûtant parfum,
Mon ange sans l’ombre d’un doute est féminin !
Son haleine balaie mon visage,
Sa beauté à présent j’en suis sûr n’est pas un mirage !

Elle me parle mais je ne comprends,
Sa voix est musique et son ton chantant.
Ses lèvres ressemblent à deux gracieux papillons,
Tout autour de moi n’est que tourbillon.

Est-ce le bleu de ses yeux,
Ou la couleur de l’infini des cieux ?
Est-ce la blanche écume de l’océan,
Ou l’éclat diamant de ses dents ?

Suis-je caressé par une luciole aux ailes de satin,
Ou effleuré délicatement d’une prévoyante main ?
Qui est à mes coté, divine personne altière,
Non, simplement une ravissante et dévouée infirmière !

Je flotte, étrange sensation,
Je ressens une légère oppression.
Mais je vis, oui bat mon coeur !
Plus de souvenir, plus de rancoeur.

Je renais, je redécouvre, je revis !
Je suis de retour sans les mêmes envies.
Mes yeux n’ont plus ce regard insistant,
Impression du déjà vécu, d’un être préexistant !

Je vois cette infirmière, je questionne,
Mais silence aucun mots ne résonnent !
J’entend des questions et des réponses,
Alors m’arrive comme un coup de semonce !

"Madame", oui madame !
Aurais-je au diable vendu mon âme
"Vous voilà hors danger après votre greffe"
Moi l’on m’a changé en femme pour faire bref !

"Grâce à la mort de cet homme et à cette donation,
Vous pourrez reprendre votre vie sans contre-indication."
Mon dieu moi l’homme à femmes,
Moi qui pour le beau sexe n’était que flamme !

Je ne suis plus qu’un coeur
Et l’on disait de moi que j’étais un sans-coeur !
Me voici à présent prisonnier dans ce corps,
Pourquoi ne suis-je pas né anticorps !

Moi qui n’aimai que la gente féminine,
Encore une légende vouée à la ruine !
Mais pourtant cette infirmière m’attira, pas faux
Le coeur serait-il plus fort que le cerveau ?

L’on frappe à ma porte, je suis anxieuse,
Alors pénètre dans ma chambre une créature radieuse,
Qui sur moi se penche et dépose un tendre baiser,
"Mon amour comme j’ai eu peur, mais je suis apaisée"

Je tressaille, mon rythme s’accélère,
J’aime encore et toujours ces beautés si chères !
La vie m’offre l’autre face de l’amour, quelle aubaine,
Et puis la fidélité et la passion sont des mots féminin...que cela ne tienne !

delcau.roinos@hotmail.fr

 

 

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