Poème de Divine Diablesse
Condamnation
Assise dans la cour de cassation
attendant le jugement de celui qui me condamnera
au plus lourd châtiment qui puisse être
celui de l'amour et de la passion.
C'est les mains jointes que je vous regarde
Les yeux soumis à votre seul regard
se noient avec délice et supplice
au fond de votre iris.
Je n'ose ciller, n'ose bouger de peur
que mon corps meurtrit par vos ardeurs
ne provoque en vous encore plus de ferveur.
J'invoque en vous le droit d'être adulée
sur mon banc face à ce juge aimant
je suis passive mais déterminée à ne pas
être souillée par les frasques du passé.
Je vous souris, sans essayer de vous soudoyez
je tente un geste envers vous
mes mains voudraient vous toucher mais
par acquis de conscience je ne peux
me résoudre à le faire ...
Jugée sur ce banc, je baisse la tête
esquivant un clin d'oeil au soupirant
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