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Poème d'amour

 

Poème de Delcau Roinos

Mademoiselle Bauvoire

 Voilà une bien triste histoire
Authentique je vous pris de me croire
Pire qu'une vie au purgatoire
Roman qui pour certains pourrait paraître aléatoire
Mais ces écrits ne sont malheureusement pas illusoires
Orpheline elle recevait une fois par mois la visite de sa tante au parloir
Femme dure amoureuse de son image bref une personne ostentatoire
Sans mots dire elle passa son enfance en serrant les mâchoires
Majeure elle se maria formant un couple que l'on disait méritoire
Hélas battue régulièrement par son époux le père Magloire
Qui ne travaillait pas et passait son temps à boire
Elle avait eu avec lui un fils le petit Grégoire
Couillon comme pas deux c'était un crétin notoire
La pauvre femme pleurait chaque soir
Un matin dans sa salle de bains laissant tomber son peignoir
Elle se regarda, nue la devant son miroir
Puis tout en réfléchissant s'allongea dans sa baignoire
Tenant plus à sa vie de chagrin et de désespoir
Se trouvant encore jolie malgré ses soucis elle décida de faire le trottoir
Elle pensa, dur de coucher avec n'importe qui, il faut le pouvoir.
Elle trouva un souteneur originaire de Saône et Loire
Un voyou recherché par la police sur tout le territoire
Jeune il avait été sportif du côté d'Issoir
Dans une équipe de foot comme gardien une vraie passoire
Tous les matins il aimait prendre un café et deux boudoirs
D'ailleurs il traînait toujours au comptoir
De temps en temps il jouait au baby sans jamais remporter la moindre victoire
Il avait une sale gueule allongée, on aurait dit un tamanoir
Avec son grand nez marqué par un petit vin du terroir
Heureux de sa vie de maquereaux la nuit venue il dormait comme un loir
Malgré tout elle trouvait le temps de s'occuper de sa famille c'était une femme de devoir
Quant à son époux rongé par l'alcool il n'arrivait plus à se mouvoir
Pauvre fille elle souffrait il fallait la voir
Voilà la fin du mois de juin il faut payer le loyer car le terme va échoir
A court d'argent elle partit chez son propriétaire de cette dette la faire surseoir
Ce jour-là le ciel était couvert on sentait qu'il allait pleuvoir
Un drame allait se passer mais personne n'aurait pu le prévoir
Elle arriva chez son propriétaire un homme fort courtois qui la fit s'asseoir
Elle était là figée comment lui expliquer il va bien falloir
Alors elle lui raconta son histoire et l'homme en sentit les bras lui choir
Il fut fortement ému et lui dit que jolie comme elle l'était il restait de l'espoir
A demi mots il lui fit comprendre qu'il était amoureux d'elle mais, il avait peur de la décevoir
Il lui expliqua qu'il vivait seul dans ce grand manoir
Assis l'un à côté de l'autre dans ce salon où les murs étaient couvert de moire
Sa main se posa sur la sienne il la désirait il lui fit savoir
Dans sa jeunesse il avait été avocat cela lui revint en mémoire
Il avait déjà défendu et gagné quelques procès dans les prétoires
Il allait s'occuper de ses problèmes et de ses droits son mari le déchoir
Avant qu'elle ne reparte, il lui donna un peu d'argent, qu'il alla quérir dans une armoire
Arrivée chez elle, trouva des corps partout un vrai mouroir
Son mari son fils tués par son amant avec une vieille pétoire
Lui-même gisant sur le sol un couteau dans le ventre il s'était fait avoir
Elle sentit une joie intense et sans retenue finit de la prendre pour une poire
Voilà que s'annonce la fin d'une vie de misère, la fin des jours noirs
Dans ce train la conduisant vers son nouvel amour elle se sentait redevenir Mademoiselle Bauvoire

delcau.roinos@neuf.fr

 

 

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