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Poème de Delcau Roinos
L'amour me tient !
Dans le Vexin
Sur un chemin
Sentant le jasmin,
De bon matin
Ma folle main,
Sur ta poitrine vint.
Mes doigts sur ton sein,
Te fit comprendre mon dessin,
Je n'aime pas le baratin,
Même si je ne suis un saint.
Je mériterai parfois le goudin,
Je veux lier nos destins,
J'aime ta peau satin,
J'en perds mon latin,
Allonge-toi sous ce sapin,
Près de ces lupins,
Au suave parfum,
Avec toi je serai câlin.
Je ne suis, fantassin,
Encore moins spadassin,
De l'amour je ne suis l'assassin !
Non je veux être gentil lutin,
Me faire doux lapin,
Un peu taquin,
Je joue les malins,
Mais devant ton air mutin,
Je Crains,
Là, soudain,
Je me sens chagrin,
Tu me fixes au fond du cristallin,
Mais non, tu n'es point faquin,
Je t'aime bien,
Marions nous demain !
Quelle femme mine de rien,
Je me croyais dans le pétrin,
Mais elle m'a rendu mon entrain !
Sur sa chute de rein,
Sur la rondeur de son bassin,
Je lui écrirai des quatrains,
Ton corps sera mon pain,
Mon amour sera ton quotidien.
Je te serai plus fidèle qu'un chien,
Je serai ton galopin,
Ton Arsène Lupin,
À la voix d'un Gabin,
Je me ferai musicien,
Compositeur comme Chopin,
Ou poète écrivain,
De rimes noircirai mon calepin,
Puis au propre, sur papier de vélin.
Je me ferai, Nérée Beauchemin,
Mes mots te feront rougir le teint,
Et vibrer jusqu'à dans tes escarpins !
Voilà je te dépeins,
Tes joyeux lendemains,
À partir de demain,
De t'aimer fort je m'astreins,
Revoilà que je fais mon coquin !
Mais de t'aimer jamais je m'abstiens.
delcau.roinos@neuf.fr
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