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Poème de Delcau Roinos
Aubade
Ce matin, où la nuit mourante résiste,
Je viens sous ta fenêtre, chantonner
Oui une aubade pour toi donner,
Pour que ce jour te soit moins triste.
Une mélodie chaleureuse.
Je ne suis point artiste,
Juste un peu guitariste.
Un p'tit air qui te rendra amoureuse.
Le soleil d'un rayon pudique,
Ta fenêtre me désigne,
Voilà, un favorable signe,
Mes doigts se posent sur l'instrument sans panique.
Ma voix s'élève, chaude et douce comme du velours,
Les paroles portées par mon timbre de baryton,
Viennent caresser tes tympans, tu te dresses sur tes petons,
Tu es attirée par ce chant d'amour.
Au deuxième couplet,
Tu m'apparais derrière les carreaux,
Ton corps nu, drapé dans le rideau,
Sur tes épaules dénudées, coule ta chevelure, tu me plais.
"Sur les cordes mes doigts glissent,
Glissent mes mots sur ta peau lisse,
Tu vois briller en mes yeux la malice,
Tu ressens au fond de toi, mille délices.
Chanson langoureuse,
Sur accords acoustiques,
Pensées partagées érotiques,
Pour une matinée fiévreuse.
Sur ton corps mes doigts glissent,
Glisse sur ton corps ta pelisse,
Je vois briller en tes yeux un air complice,
Offre-moi sans pudeur ton calice !"
Dernière parole,
Dernier accord,
Contre moi déjà ton corps,
On s'aime sans autre protocole !
delcau.roinos@neuf.fr
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