Poème de Delcau Roinos
Tendre désordre
Tendre désordre,
Cette nuit fut bataille,
Est tombée la muraille,
De l'amour nous fûmes aux ordres.
Nos corps sont restés entremêlés,
Sur ce lit, témoin de nos mille folies.
Contre ma poitrine est blotti ton minois joli,
Je sens ton souffle ensommeillé.
Je vois ta robe à terre froissée,
Non loin tes sous-vêtements brodés,
Qui, à mes assauts n'ont su résister,
Dans un autre coin tes chausses sont entassées.
Tendre désordre,
Le traversin et les oreillers épars comme des débris,
Aux quatre coins de la chambre maintenant sans bruit.
Je revois dans la fureur de cette nuit nos corps se tordre.
Tu t'éveilles avec cette grâce mutine,
Tu te presses contre moi très fort,
Je t'enlace, oui je t'enserre mon trésor,
Je sens ton envie de remettre du désordre petite libertine !
delcau.roinos@neuf.fr
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