Poème de Thomas Arquin
Et les amours en mer
Sur mon berceau azur, le sillage naissant;
Le clapotis de l'eau aux arômes amers,
Me souffle une chanson, plus douce et solitaire,
Et dont le refrain sonne mes amours sanglants.
Il y avait aussi, d'après mon souvenir,
Une tranche de ciel, sur les buissons ardents,
Une part de soleil qui bronzait lentement,
Et l'essaim d'alizés qui ne cherche qu'à partir !
Ce fut une rivière à l'acné rocailleux,
Tout tendre et par derrière, un rocher étouffé,
Où s'agite mon cœur, avec sa dent de lait,
Que l'écume recouvre de son diamant bleu.
gabriel.arquin@orange.fr
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