Poème de Antoine
Ass Ass In
Dans le jardin de Marianne
Le meurtre a eu lieu hier soir
L’assassin a souillé sa soutane
Le jardin est devenu abattoir
L’assassin dans la nuit a frappé
Effroyable fait d’Hiver
Le glaive a assené l’orchidée
Et la pauvre s’est laissée faire
Sœur Marianne, l’ingénue
Son verger est profané
Sœur Marianne l’incongrue
Pieuse victime accablée
La nuit dernière dix heures
En l’Éden, la rose a éclot
Butine butine butine-fleur
On a violé le chaste enclot
La corolle s’est ouverte
Fente béante, soupirante
Et le matin un corps inerte
Recouvert de rosée amante
Épée transperçant la nuit
Le matin, tige de fleur fanée
Et un arrosoir qui fuit
Preuves du crime nacré
Au clair de lune, Marianne a pleuré
Comblée lacune, et puis souffla
Une petite brise sur le jardin piétiné
Manque rectifié, Analysons l’Assassinat
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