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Poème de Niyonizigiye Célestin
Planète paradisiaque
De l’abstrait pourtant concrétisable,
Du mythe mais pas inconcevable,
Très lointain mais pas inaccessible,
Si pénible mais pas impossible,
Du paradoxe cependant vrai,
Compréhensible aux seuls délivrés,
C’est l’idéal qu’un théoricien moraliste prône
Dans l’incertitude sans s’ouvrir à personne.
C’est un splendide paradis qu’un optimiste
Artiste nous trace en simple caricature
Que nous croirions hyperbolique ou irréaliste.
Alors qu’elle dénote notre réel futur.
C’est un petit ciel terrestre longtemps voulu,
Et qui sera édifié quand on aura pu :
Eradiquer l’immoral et ses composantes,
Quand le maniaque altéré de sang cèdera
Sous la force des jeuns et prières incessantes,
Adressées à Dieu qui, ému nous aidera.
C’est un beau palais public qui sera monté
Par la pression de nos opinions confrontées,
Sans dissensions tant confessionnelles qu’ethniques
Attisées par les trouble-fêtes d’esprit sadique.
C’est une famille paisible et solidaire
Qui poussera de l’unité de nos leaders,
Et quand l’âme souillée ne va plus profaner
Le temple dit, échappatoire des damnés.
C’est un fief des sains qui, auparavant vampires,
N’ont pas admis que leur anomalie s’empire.
En gros, si l’homme égaré sortait du maquis,
Le bien englouti par le mal serait conquis.
On mettrait hors d’usage tous les calendriers ;
Du moment que tous les jours deviendraient dimanches.
L’on oublierait arme et larmes, flamme et cendriers,
Les êtres ajusteraient les houes et leurs manches,
Pour inhumer la faucheuse, morte de faim.
Et le règne du malin atteindrait sa fin.
jocelestin2001@yahoo.com
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