Poème de Tinou
Tsunami
Un jour, s'est levé un vent doux,
Surgi de je ne sais où,
De caressant,
Il est devenu très vite violent,
Je me suis retrouvée dans l'oeil du cyclone,
Soudain, rendue aphone,
Une mer démontée
A déferlé
Et a tout balayé sur son passage,
Ce fut le pire des naufrages.
Les gens criaient de toute part,
Ballottés, épars,
Impossible de lutter,
Les dieux s'étaient réveillés,
Leur loi, ils avaient imposée.
Encore consciente, mais affaiblie,
Et dans un éclair de survie,
J'ai croisé le chemin d'un tronc d'arbre providentiel,
Auquel je me suis raccrochée dans une prière au ciel,
Il m'a emportée loin du chaos,
Ce fut son plus beau cadeau.
Après des heures de lutte acharnée
Contre les éléments déchainés,
Immaitrisables,
J'ai échoué, misérable,
Sur un rivage sans coquillages.
La vie s'était retirée,
Autour de moi, aucun survivant à sauver,
J'étais pétrifiée.
Des débris,
Des poissons morts,
Des etres anéantis,
Désarticulés,
Sans vie,
Partout, ce désolant décor,
Le ciel m'avait épargnée et accordé un nouveau sursis,
C'était un signe, un défi,
Il fallait avancer,
Tout était à refaire,
Comme après une guerre,
Se satisfaire du rien qu'il restait
Et reconstruire,
Se suffire.
La vie devait continuer,
C'était une évidence,
Le soleil à nouveau se lever,
Les fleurs, propager leurs fragrances,
Il a fallu beaucoup d'efforts
Pour oublier ce relent de mort,
Mais le prix à payer
A éclairci mon horizon,
J'ai enfin vu la vie d'une autre façon,
Une renaissance,
Après l'inconscience...
martine467@hotmail.fr
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