Poème de Niyonizigiye Célestin
Ensemble dans le pot de terre
Au début, le suprême Artiste façonna
Un pot immense de forme sphérique en boue.
A son portrait, Il souffla des fleurs et l’orna.
Il en a étalé d’inabordable coût ;
Aux teints envoûtants: jaunes, rouges, noires, blanches….
Selon ses goûts. Il en a taillé d’élancées,
De courtes, de moyennes comme Il le pensait.
Il leur greffa une multitude de branches
Et leur commanda de ne jamais s’incliner
Bien que fatiguées de peur de s’enquiquiner
Les unes les autres. Qu’il est vraiment joli
Ce bouquet de fleurs dans ce vase si poli!
Une abeille les baise et les blesse à son gré ;
Toutes devant endurer les douleurs malgré
L’heure des galons qui leur est inconnue
Jusqu’à présent. Elles luttent fort soutenues
De l’air sain que leur a procuré le Sculpteur
Qui pendant l’aride été leur sert d’arroseur.
Néanmoins, quand une soeur du foyer floral fane;
Gardant la droiture, chez Lui devient paysanne ;
Mais celles qui meurent rebelles bien que belles
Pour l’éternité, et bien leur pot est poubelle.
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