Poème de Sam
L’oublie de vivre
Imagines que tu sois une voiture.
Toi, voiture splendide qui fait rêver.
Banquette inclinable pour tout oser.
Et sur ton toit…une grande ouverture.
Au compteur, ton grand nombre de distances.
Brillante, comme neuve, malgré tes rechanges.
Seul soucis… ton âge, tes performances.
Mille euros pour la casse… ça arrange.
Tu roulais bien, tu comptais servir,
De premier coup à un débutant.
Les primes du pouvoir savent tout détruire.
Détruire les rêves et les traditions.
Travail plus, meurt plus vite, c’est marrant.
Oui, bon dos cette mondialisation.
Tu n’apprécies pas ce genre d’humour ?
T’a-t-on déjà proposé la casse ?
Moi oui, eux, va donc jouer dans ta cour.
Une indemnité pour m’oublier.
Allez oust ! Maintenant on me chasse.
Je suis trop vieux, pour moi c’est terminé.
Les banquiers veulent-ils aider un jeune.
Seraient-ils utile c’est mille euros ?
Tant pis pour son crédit et ses jeûnes.
L’important ce sont les statistiques.
Car nos vies réelles comptent pour zéro.
L’oublie de vivre serait-ce leurs logiques ?
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