Poème d'Arquin Thomas
Le solitaire du chemin
des amoureux
Dans les infimes parcelles de terres humides
L’effrayante plainte de la pluie intrépide
Verse les affres effrayées de cette saison
Sur le cœur esseulé d’un ermite en passion
L’automne sort son hispide manteau violet
Qu’elle serpente tout autour d’une âme fragile
Et comme un couvercle oppressant et bien scellé
Couvre papillon empêtré parmi des milles…
Le despotisme de l’amour geint, innocent
Sur le brumeux espoir du badaud solitaire
Et souffle sur les bras, tels un millier de vents
Qui enlaceront la détente d’un revolver
Les questions germent en lui, comme une forêt sinistre
Et s’agitent au rythme frénétique d’un oubli,
Et se régalent de la nuit qui le rend triste
Vampires, nommés naturellement chauves-souris
Les émotions, qui brisent tous les lacs gelés,
Rendent les fanfarons perdus et incompris
Au-dessous des saules pleureurs et des peupliers.
Le solitaire infus, souffre de la nuit.
gabriel.arquin@orange.fr
|