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Poème de solitude

 

Poème de Dunkel

Final

Toutes ces fourmis qui me regardent
Tandis qu'il pleut des hallebardes
Elles veulent que je passe à l'action
Pour dévorer mon corps nauséabond

Pour tous ces points insignifiants
Rien ne paraît incongru
Ils y voient juste un amusement
Certes quelque peu saugrenu

Elle m'arrête de sa main rigide
M'attrapant d'un bras invisible
Refusant mon bond vers le vide
Me condamnant à l'existence horrible

Ses quelques mots me redonnent foi
"N'écoute pas les cris des passants
Ils ne font qu'attendre ton saut en avant
Et mille soleils ne brillent que pour toi"

Je levais les yeux vers le ciel
Et observais ses merveilles
Mais le soleil était caché
Je ne suis d'autres qu'un damné

Alors je retourne sur mes pas
D'où elle m'avait tirée d'un bras
Je vois la foule noire qui s'étale
Et je saute vers ce néant fatal

Pour la première fois d'une piètre vie
J'aurais su faire plaisir à quelqu'un
Cette représentation sera la plus réussie
Celle d'un être qui ne fut rien

Ma longue et ennuyeuse complainte est maintenant terminée
J'arrête une fois pour toutes de vous ennuyer
Car ceci fut la dernière fois où vous me verrez marcher
C'est terminé, désormais, je m'en vais.


dunkel.goth@live.fr

 

 

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