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Poème
La lame de la vie
Il y a un an
J’ai ressenti l’appel
Cet appel incessant
Qui m’a repoussé au delà du réel
L’appel de la lame
Le besoin au plus profond de mon âme
Les marques se multipliaient
Le sang ne cessé de couler
Les larmes que je versais
Lentement s’estompait
La folie mystique qui m’occupait
Me donner la force de vous mentir
De vous cacher le pire
De vous faire croire que je vivais
Je m’y étais attaché
Elle m’était vitale
Les blessures pales
De mon triste malheur
Etait ma fierté
Et séchait mes pleurs
Bien cachées
Je ne voulais pas que vous les voyez
Et vous faire du mal, m’aurais été insupportable
Que vous découvriez mes entailles
Me semblais impensable
Tant la conséquence aurai été de taille
Mais un jour
Au comble de mon malheur
Vous avez découvert
Le terrible secret de mon cœur
A vos larmes c’est ajouter
Ma terrible culpabilité
Vos peurs, votre douleur
Votre tristesse, votre malheur
Que tous mes pardons ne pourront effacer
Pour vous j’ai tout arrêté
J’ai accepté de quitter la morsure de la lame
Qui me tenait en vie
Pour m’abandonner a la survie
Qui occuper autrefois mon âme
vivre dans la souffrance
Pour ne plus revoir votre douleur
Accepter l’évidence
Pour ne plus être responsable de vos pleurs
Mon agonie était un supplice
Et seule cet horrible souvenir
Me permettait de tenir
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