Poème de Matthieu
Impasse
J'accomplissais ma sombre besogne,
Lorsque j'aperçus un voile,
Alors la Fin jeta sur moi son châle,
Et je laissai aux mouches ma charogne.
Un tourbillon m'emporta,
Afin que mon esprit quitte mon corps,
Mais cette âme résista :
Je ne la voulais pas, cette mort.
Un murmure me vint,
Annonçant que ce n'était qu'une autre façon de vivre,
La tornade donc força la main,
Et la mort me rendit ivre.
Ce tourbillon m'emporte,
Mon corps tournoie et s'envole,
Devant moi apparaît une porte,
Je l'ouvre et je ris; c'est drôle.
Des plaines s'étendent
A perte de vue,
Mais juste à l'ouverture se tient,
Une bête assidue.
Qui rit de me voir
Si hilare de ce simple miroir
Car oui, ce n'est pas un endroit
Prompt à s'esclaffer tel une noix.
Le psyché s'incline à l'horizontale,
Et je vois la réalité de ce lieu,
J'essaye de fuir ce lieu ancestral,
Mais il est trop tard, adieu.
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