Résumé du livre
L'usine de Éthanol
Greenfield à Varennes est la première… et la dernière à produire de
l'éthanol à partir du maïs au Québec." Voilà ce que le ministre des
Ressources naturelles du Québec avait clairement exprimé le 11 novembre
2007.
Cette déclaration du ministre, c’était quoi au juste? C’était déjà
mentionné dans le Plan vert de juin 2006. Peut-être était-ce passé trop
inaperçu la première fois? Quand on remarque ce qui se fait ailleurs, il
en ressort une certaine impression d’être en retard ici au Québec. Le
Brésil a développé sa filière de l’éthanol de canne à sucre en 1974 en
réponse à un contexte économique étranglant. La France a réorienté ses
surplus de betterave à sucre vers l’éthanol suite en partie à la réforme
du marché du sucre de 2006. Les États-Unis invoquent l’indépendance
énergétique, mais les Corn Growers Associations du pays ont interprété
ça avec une frénésie de buffet à volonté et ont généré un débordement
exponentiel sur leur superficie agricole.
La recherche d’une alternative à l’essence est nourrie avec des
intentions nobles d’améliorer le bilan environnemental. Mais il y a un
débordement sur de la désinformation.
Et quoi de plus convaincant qu’une déclaration percutante exprimée par
une personne qui occupe un poste clé, pour semer le doute sur
l’efficacité de l’éthanol. Entre autres un président de la
multinationale Nestlé, qui avait fait cette déclaration à un journal
suisse en mars 2008 : « Si l'on veut couvrir 20 % du besoin croissant en
produits pétroliers avec des biocarburants, comme cela est prévu, il n'y
aura plus rien à manger.» Je réponds à cette affirmation gratuite que si
on maintient la consommation de pétrole pour le transport à son niveau
actuel, on n’aura plus rien à respirer. Le statu quo ne peut-être
envisageable. La lecture de ce livre devrait vous permettre de
désamorcer quelques-unes de ces critiques opposées à l’éthanol, et ce,
en mangeant et en respirant en même temps.
Frédéric Quintal
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