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Se libérer de l'inconfort physique

 

Chapitre 2
Sous-chapitre C

La perception de ce qui est

Pour véritablement percevoir ce qui est, il nous faut avant tout regarder sans nos préjugés et sans chercher à changer ce qui est. Si nous observons en utilisant nos croyances et nos connaissances acquises de ce qui devrait être, nous déformerons ce qui est et ainsi ne pas comprendre l’information nouvelle et actuelle. Est-ce que nous percevons ce qui est ou nous percevons ce que nous croyons voir ?

Les problèmes sont ce qui est, mais nous les abordons selon ce que nous croyons qu’ils sont. Alors nous demandons aux autres, qui ont des connaissances supérieures ou des expériences vécues, soient des informations passées ou croyances. Ainsi, nous ne voyons pas ce qui est, nous ne voyons pas nos vérités et nous cherchons quelque chose que nous croyions être nos vérités en demandant aux autres.

Ce qui est ne peut pas être répété, c’est la seule vérité qui importe à comprendre. Les problèmes sont créés lorsque nous ne sommes pas conscients de ce point et cherchons à reproduire quelque chose qui ne peut pas être reproduite, recréée. Nous observons notre monde qui cherche à reproduire les mêmes conditions et situations au moyen de solutions globales sans s’apercevoir que ceci ne fonctionne pas.

Ce sont nos croyances qui nous empêchent de voir l’absurdité de ce processus erroné. Nous abdiquons en faveur de ce que les autres, que nous croyons intelligents, nous disent et non en expérimentant soi-même pour faire entrer en existence, vivre la vérité de ce qui est.

Le sujet de la santé corporelle en est un bon exemple, nous croyons ce que les gens instruits disent, mais jamais nous observons notre monde pour vérifier ce qui est. Quand avons-nous demandé à un médecin ce qu’il fait et non ce qu’il dit pour être et vivre en santé ? Quand avons-nous demandé à un juge ou à un avocat ce qu’il fait et non ce qu’il dit pour comprendre et vivre ce qu’est la justice ?

Ils vont l’expliquer par des mots, mais ce qui nous intéresse n’est pas les mots sinon les actions et les sentiments présents. En vérité, nous n’aurons jamais les informations de ce qui est, tout ce que nous obtiendrons sont ce qui devrait être ou a été.

Cependant, je vous demande d’observer tous les réseaux échappatoires qu’ils vont inventer pour fuir ce qui est, ce qui est inconfortable en eux en cet instant. Alors vous verrez la vérité de ce qui est, soit l’incapacité de vivre ce qu’ils disent et ainsi pour vous, ne plus jamais suivre des aveugles. Faites-le avec toutes les sources que vous croyez dignes de confiances pour observer ce qui est écrit, ne croyez pas mes paroles, car ils ne sont pas votre vérité, mais la mienne.

Percevoir ce qui est demande beaucoup d’attention et de simplicité. Notre pensée est conditionnée par notre mémoire et nos croyances à fuir cette même compréhension afin de se protéger et demeurer dans le confort et la sécurité du connu. Ne pas juger notre pensée, mais comprendre que la création de sensations agréables et sécurisantes est nécessaire pour créer inconsciemment ce qui n’est pas. Sans l’existence de ce qui n’est pas, nous ne pourrions jamais faire l’expérience consciemment de ce que nous sommes ou de ce qui est véritable.

Sans le jugement des autres, comment pourrions-nous sentir la culpabilité et ainsi pouvoir prendre conscience librement, par cette expérience, de l’effet opposé qui est l’acceptation de soi et la connaissance de soi ? Il n’est pas dit ici de répliquer et de juger les autres consciemment et ensuite affirmer que c’est pour les aider à se connaître, seule une personne ignorante et confuse pourrait agir ainsi.

Alors, comment puis-je savoir que je suis en santé ? N’est-ce pas lorsqu’il existe quelque chose qui n’est pas en santé ? C’est en m’aimant et en m’acceptant comme le créateur de ma maladie telle qu’elle est que je peux m’en libérer et c’est en prenant conscience du jugement des autres que je peux m’en libérer.

C’est par le jugement au moyen de ce qui a été ou ce qui devrait être que je demeure malade. Ainsi je ne pourrais pas transformer ce qui est inconfortable en quelque chose de joyeux, paisible et aimable.

Nous observons véritablement que le temps est une invention, une solution, pour fuir ce qui est. Il est également le moyen par lequel nous pouvons comprendre ce qui est lorsque nous sommes conscients de ce mouvement sans jugement.

Il est essentiel pour nous de comprendre l’illusion du temps ainsi que les jugements que nous avons reçus de nos prédécesseurs afin d’accepter et comprendre ce que la peur est. Ce n’est pas avec un esprit rempli de connaissances, de croyances, de mémoires et de préjugés que nous pouvons voir en toute liberté. Mais en percevant simplement que notre esprit est compliqué et devient de plus en plus compliqué et confus lorsqu’il cherche des solutions pour fuir ce qui est vrai et actuel.

Ce n’est pas non plus en désirant de nouvelles connaissances ou solutions que nous pourrions comprendre nos croyances, mais en acceptant et en comprenant d’abord ce que sont nos croyances actuelles. Nos sentiments inconfortables sont le produit de nos croyances et ce n’est pas avec d’autres croyances que nous allons être bien.

Le bien-être, l’amour de soi n’est pas une poursuite ou un changement de conditions. Il entre en existence quand nous percevons ce qui est, ce que nous sommes à chaque instant sans jugement et sans justification.

Un problème n’est pas quelque chose de négatif ou de positif, il est ce qui est. Maintenant nous allons voir ensemble ce qu’est le problème de la maladie ou de l’inconfort physique.

Ceux qui vivent cet inconfort, qui le sent, ont beaucoup plus d’information envers ceux qui cherchent à apporter une solution aux autres. En vérité, ils vivent ce qu’est la vérité pour eux. Me comprenez-vous bien ici ? Ceux qui n’ont pas cette information ne sont pas conscients de vivre dans les illusions du temps entre ce qui a été et ce qui devrait être. Cependant, si nous sommes à l’aise physiquement, avons-nous l’intention de nous comprendre ou avons-nous l’intention de prouver aux autres que nous savons et eux ne savent pas ?

Il n’y à rien de douloureux ou de souffrant, ce qui cause la souffrance ou l’inconfort est un jugement porté sur ce qui est, alors qu’elle est l’information qui entre en nous en ce moment concernant ce point de vue ? N’est-ce pas une vérité pour vous ? Pouvons-nous observer la facilité et la simplicité en action lorsque nous n’imposons pas une idée ou une croyance, mais lorsque nous communiquons librement ce qui est ? Le ce qui est ici dans ce paragraphe est un non jugement de ce qu’est la souffrance et non une solution ou une idée pour s’en défaire ou ce que nous devons faire pour s’en débarrasser.

C’est la vérité de ce qui est qui libère et non une solution que nous faisons pour s’en échapper ou s’en libérer.


Copyright © 2004, Les éditions Mélonic