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Se libérer de l'inconfort physique

 

Chapitre 3
Sous-chapitre A

L’inconfort et la maladie

 Chercher une solution n’est pas rencontrer le problème, mais est une échappatoire pour ne pas être relié avec ce qui est. De même, vivre dans une forme de conformisme en évitant les problèmes, ne suscite pas de problèmes immédiats à ceux vivant dans la sécurité, mais à ceux autour d’eux qui ne se conforment pas à leurs idéaux selon ce qui a été et ce qui devrait être. En vérité, la sécurité et la conformité sont des causes agissantes invisibles qui donnent effet aux nombreux problèmes de l’existence.

Pour commencer, il se pourrait très bien qu’une nouvelle conscience se produise en vous durant la lecture de ce chapitre. Cette nouvelle conscience est simplement la résultante de votre intention et de votre attention concernant les deux premiers chapitres. La vérité de ce qui est agit lorsque nous ne cherchons pas une fin ou un but visé, elle entre en existence sans s’y attendre, sans avertissement et sans prévenir. Alors, si vous vous attendez à quelque chose, rien de nouveau ne se produira. Demeurons attentifs sans être impatients et acceptons les choses telles qu’elles sont et non selon nos préjugés et croyances.

Que signifie précisément la maladie ou l’inconfort physique ? Il est évident qu’un sentiment intérieur est vécu, une douleur, par celui qui le vit. Alors je m’adresse directement à vous ici parce que votre intérêt est véritable ou sincère actuellement. Cependant je reconnais que certaine personne pourrait lire ce livre sans être actuellement inconfortable physiquement, ainsi je vous demande de tenir compte de ce point important et peut-être comprendre ce qui est sans avoir à vivre une maladie ou souffrance importante pour prendre conscience de votre bien-être.

Que vous soyez obèses, âgés, cancéreux, diabétiques, cardiaques, fumeurs, alcooliques ou faibles physiquement. Que vous ayez mal au dos, une pression artérielle élevée, un appétit immense, des douleurs aux os, des maladies répétitives, un souffle court ou n’importe quelle maladie imaginaire ou non. Finalement, que vous craignez la mort, la souffrance, l’insécurité, l’inconfort ou la douleur, ceci n’a aucune importance. Ce qui est important est le fait d’être attentif à ce qui est afin de pouvoir comprendre notre propre état d’être ou sentiment selon soi-même et non selon les autres incluant l’auteur de ce livre.

Le problème n’est pas le mot que nous lui donnons comme obésité, diabète, rhumatisme ou autre chose, car ceci ne fait que l’identifier, le nommer. Comme nous l’avons observé, l’identification est une façon commode de nommer les choses sans les comprendre pour ensuite se sentir important et montrer nos connaissances ou notre mémoire en face des autres. Pour se libérer de la maladie, la souffrance, la douleur ou l’inconfort physique, il est essentiel de comprendre le problème et non le mot que nous ajoutons au problème.

Ainsi, accumuler des connaissances de plus en plus nombreuses sur le diabète, l’obésité, le stress ou la grippe, etc., n’est pas nécessaire ou utile pour notre bien-être. Accumuler des connaissances sur des solutions, ne sont pas nécessaires ou utiles pour notre bien-être. Je comprends ce que je viens d’énoncer est totalement en dehors des croyances populaires, mais ce qui nous intéresse n’est pas le connu qui lui cherche à se reproduire dans l’avenir au moyen de la propagande des mots. Cette façon nous éloigne de la vérité en créant une illusion que nous devons vaincre la maladie et lutter pour être bien en utilisant des connaissances comme solution. Ils sont simplement des idées et non des sentiments véritables et des prises de conscience de ce qui est à cet instant.

Pouvons-nous observer directement ce qui se passe ? Nous avons les médecins les plus érudits, nous avons une multitude d’information pour nous faire prendre conscience de la santé et nous sommes constamment malades et vivons rarement plus de quatre-vingts ans. Nous continuons à accumuler des connaissances de plus en plus complexes pour éliminer les problèmes de santé sans s’apercevoir que nous n’y arrivons pas, que ceci ne fonctionne pas. Voir la vérité en face est quelque chose que les institutions médicales ne puissent pas comprendre, car accepter les choses telles qu’elles sont, c’est ne plus dépendre ou avoir besoin des médecins, excepté pour les accidents.

Les médecins sont des réparateurs rien de plus, ils ne sont pas ici pour donner des conseils ou des solutions aux autres concernant le domaine de la santé, de même que vous et moi. Il en va également avec ceux qui ont beaucoup d’expériences ou une santé exemplaire, car toute expérience véritable ne peut pas être identique et imitative entre deux individus. Nous avons écouté les conseils et les avis des médecins ou toutes autres « autorités », cependant sommes-nous myopes au point de ne pas voir ce qui est actuellement ? Il n’y a qu’une seule source de vérité et c’est celle qui est en nous à chaque instant, celle que nous sentons lorsque nous voyons et prenons conscience du mouvement de notre esprit qui cherche à fuir.

Ce n’est pas avec des esprits complexes, rusés et remplit de croyances que nous pouvons voir les choses telles qu’elles sont, mais par la simplicité. Un esprit qui cherche à accumuler des connaissances ne peut pas créer quelque chose de neuf et ne peut pas comprendre un problème qui est toujours neuf. Pourtant nous continuons à le croire sans jamais voir ce qui est. Nous observons au travers nos préjugés et nos croyances, ainsi ce que nous voyons n’est pas ce qui est, mais ce qui devrait être ou ce qui a été. Nous jugeons ou nous justifions sans nous en rendre compte.

Nous observons dans notre monde, que plus nous prenons de l’âge, plus nous sommes malades et plus nous sommes malades, plus nous cherchons la sympathie des autres. Ainsi nous croyons que la maladie est associée à l’âge du corps et que la pitié est un signe d’amour et de tendresse. En vérité, pouvons-nous voir encore une fois l’invention du temps que nous utilisons pour fuir ce qui est, fuir le problème ? Comment pouvons-nous comprendre ce qui a créé la maladie, quand nous refusons de demeurer lié avec elle ?

Notre problème n’est pas de trouver des solutions à nos problèmes, mais de comprendre ce qu’un problème est sans l’identifier, sans ajouter de mot pour fuir ce qui est et ainsi se complaire dans nos petites idées. La question n’est pas pourquoi sommes-nous malades ou comment être en santé, mais qu’est-ce qu’un problème ? Chercher à savoir pourquoi n’est-il pas une justification, une raison ? Chercher à prouver que nous ayons une solution n’est-il pas un jugement ?

Dans les deux cas, il y a une fuite vers le passé ou vers l’avenir sans comprendre d’abord ce qui est. Je ne suis pas entrain d’affirmer qu’il est bien de demeurer malade, mais de comprendre ce qui est, pour ensuite faire entrer en existence sans effort et sans jugement la seule solution pour soi et non des millions de possibilité ou solutions provenant des autres qui cherchent à prouver, à montrer leur connaissance supérieure afin de compenser un manque d’amour par cette recherche de sensation agréable qui se nomme le pouvoir et la reconnaissance, ce que l’ego est.

Qu’est-ce qu’un problème ? Pouvons-nous rester et demeurer avec cette question sans chercher de réponses ? De quelle manière savons-nous que nous avons un problème ou que nous sommes malades ? N’est-ce pas quelque chose en nous qui fait mal ? Pouvons-nous argumenter sur nos sentiments inconfortables ? En vérité, les autres peuvent chercher à juger nos sentiments et ainsi argumenter, par contre nous avons la vérité en nous et pas eux, donc ils vont peut-être créer un autre problème, soit celui de chercher à nous convaincre qu’ils ont raison ou nous tort et ils y arrivent très souvent pour ne pas dire tout le temps. Nous avons peur de donner tort aux sources reconnues et comme conséquence directe, nous ne respectons pas nos sentiments, nos propres vérités. Si nous regardons de plus près, nous voyons encore une fois ce mouvement vers l’avenir ou vers le passé, mais jamais celui de comprendre ce qui est.

En vérité, la dernière chose à faire lorsque nous sommes inconfortables est d’aller consulter ou voir quelqu’un, cependant c’est notre première réaction et nous n’en sommes pas conscients lorsque ceci survient. Lorsque nous voyons ce fait quelque temps après, que faisons-nous ? Évidemment, nous voudrions nous en débarrasser en chercher des connaissances extérieures qui nous imposent une certaine discipline, un certain effort conscient pour changer cette habitude et en créer une autre plus agréable ou plus valable, n’est-ce pas ainsi que nous agissons ?

Combien de fois avons-nous fait ce mouvement entre changer ce qui est désagréable ou inconfortable en quelque chose de plus agréable ? Avons-nous finalement réussi à nous libérer de nos sentiments inconfortables ? Je crains que non et plus nous voulons changer nos habitudes, plus nous donnons de la force à ce mouvement entre ce qui est désagréable vers ce qui est agréable. Nous avons même créé une habitude que nous sommes des « experts » pour résoudre les problèmes, car nous réagissons de plus en plus rapidement. Nous avons créé un mot qui se nomme, être « proactif » De toute évidence, nous sommes encore prisonniers de nos croyances et de nos sentiments inconfortables.

Observer le faux de ce mouvement sans jugement et justification, n’est-il pas quelque chose de vrai, de neuf ? Comprendre et prendre conscience de cette illusion, n’apporte-t-il pas une transformation immédiate ? S’il y a transformation intérieure à cet instant, sommes-nous motivés sans effort et sans discipline à décider autre chose pour nous en toute liberté ? C’est ce point de vue directement qui nous libère de l’inconfort et non ce que nous cherchons à faire pour se débarrasser de notre inconfort que nous avons créé inconsciemment.

Il est simple maintenant de comprendre notre manque de motivation véritable, car nous construisons l’invention du temps pour fuir le présent. L’énergie vitale est maintenant à chaque instant. Lorsque nous pouvons demeurer avec notre sentiment inconfortable sans chercher à le fuir, c’est alors que la vérité pourrait se révéler à nous. Ce qui se révèle ne peut pas être imitatif, mais est créatif. Ainsi, je ne peux pas vous dire ce que vous aurez comme révélation, inspiration, intuition, inconnu, neuf, vérité, conscience pure, félicité ou n’importe quel mot qui vous convient. Je ne suis pas vous et je ne peux pas au moyen des mots, expliquer l’inconnu. Nous pouvons seulement expliquer ce qui est connu. Pouvons-nous expliquer ce qui est inconnu ? Si oui, nous le reconnaissons donc ceci est encore du domaine du connu même si nous utilisons le mot inconnu.

En réalité, nous définissons le bien ou le mal selon ce que nous pensons, mais est-ce possible que le bien et le mal ne soient pas ce que nous pensons, mais ce que nous sentons ? Ce que nous en pensons n’est-il pas un jugement ? Ce que nous sentons n’est-il pas une vérité ? Ainsi, nous n’aimons pas la vérité, car elle peut-être inconfortable. Ce que nous sentons est maintenant, mais ce que nous avons senti est hier et ce n’est plus la vérité aujourd’hui. La vérité est constamment en mouvement donc toujours changeante.

Nous prenons de plus en plus conscience que tous nos problèmes sont créés par notre refus de voir ce qui est, de respecter nos vérités ou nos sentiments. Nous abdiquons en faveur de ce que les autres disent et connaissent. Ainsi nous rendons un culte à ceux qui ont beaucoup de connaissances et nous rendons un culte à ceux qui ont beaucoup d’autorité. Vivre dans la peur, c’est vivre sans jamais connaître et sentir la merveille que nous sommes.

Nous voyons qu’un problème est perçu lorsque nous avons un sentiment inconfortable en nous à cet instant. Nous voyons également, notre recherche inconsciente à demeurer en sécurité lorsque nous n’avons pas de sentiment inconfortable. Notre environnement nous a enseigné que la réussite est d’arriver à être confortable, à devenir une image de respectabilité selon les normes. En vérité, nous créons inconsciemment des problèmes en demeurant statique ou en disant aux autres ce qu’ils devraient faire pour « réussir » comme nous. Cependant, les causes de l’inconfort sont déjà en action à l’intérieur de nous et produiront les effets très bientôt.

Nous savons lorsque nous nous sentons malades physiquement, nous n’avons pas besoin de personne pour nous le dire. Les problèmes reliés avec notre corps sont très faciles à percevoir par notre incapacité d’être en mouvement et des douleurs atroces que nous sentons.

Concernant les problèmes reliés avec notre esprit, il en va tout autrement, car l’esprit crée des habitudes inconscientes ou des croyances pour se protéger et ceci nous empêche de percevoir directement nos problèmes. Nous souffrons de la solitude, de l’ennui, du désespoir, de la confusion, du manque de paix, de stress, d’indifférence, d’ignorance, de vide et de pauvreté intérieure. Les problèmes de l’esprit sont très difficiles à percevoir, car nous les fuyons au moyen des plaisirs de sensations agréables et sécurisantes qui nous gardent prisonniers de nos croyances. Ainsi, les croyances sont les drogues de l’esprit.

Les problèmes de l’âme sont presque imperceptibles lorsque nous sommes remplis de préjugés et de croyances spirituelles. Le jugement, l’autorité ou esclavage, la peur, le temps, l’inconscience, sont des constructions de l’esprit et non ce que nous sommes. En vérité, l’âme n’a pas de problème, c’est notre esprit craintif de ce qui est, qui est source de souffrance et de douleur. Ainsi, nous créons nos propres problèmes physiques et spirituels, quand nous cherchons à fuir le moment présent qui nous est inconfortable.

Je n’ai pas à vous dire le nombre de personnes qui sont malades dans le monde et je n’ai pas à vous apporter des statistiques pour vous le prouver. En vérité, je ne cherche pas à vous faire peur et ensuite que vous agissiez en conséquence. Quelle serait mon intention ? De vous faire sentir de la culpabilité ? De chercher le pouvoir sur vous afin de compenser mon manque d’amour de moi ? Quel genre de motivation est-ce ? Est-elle engendrée par la peur ou par l’amour ? Par ce qui devrait être ou ce qui est ?

En vérité, je ne veux pas que vous agissiez par la peur, mais que vous preniez conscience de la peur ou la culpabilité et qu’ensuite vous soyez libre de décider d’agir ou ne pas agir. Ce sont vos sentiments que vous éprouverez et non les miens ou ceux des autres.

Demander à quelqu’un de prendre soin de nous est en vérité affirmer que nous ne prenons pas soin de nous-mêmes. C’est ce qui explique très simplement l’état actuel de notre vie.

Demandons-nous si actuellement nous sommes bien, si nous ne sentons aucune douleur, aucune souffrance et aucune blessure. N’est-ce pas la simplicité que nous observons ? Est-ce trop difficile de voir les choses telles qu’elles sont ? Cependant, si nous sommes entourés d’images qui nous informent que nous devons avoir un corps, un profil et des habitudes selon des conditions et des normes établies, il se pourrait que nous soyons influencés à ne pas nous accepter tel que nous sommes, mais selon ce que les autres veulent.

Ainsi, nous observons encore et encore ce mouvement de fuite vers l’avenir, vers ce qui devrait être en utilisant ce qui a été. Pouvons-nous le voir et en rire ? Pouvons-nous comprendre ce que la peur est ? Pouvons-nous être joyeux non pas quelque moment, mais chaque instant ? C’est ce mouvement qui nous éloigne de notre joie, notre paix et notre amour. Ne vous en faites pas si vous craignez de l’oublier, je vais tellement le répéter dans les pages sous différentes façons, que vous allez me devancer dans votre lecture.

Si pour l’instant nous sommes bien dans notre peau, quelle serait notre intention à devenir meilleur ou plus beau ou autre chose dont nous n’avons pas besoin d’être ? Est-ce la peur de ce que les autres pensent de nous ? En vérité ce n’est pas ce que les autres pensent de nous, mais bien ce que nous pensons des autres ? Est-ce peut-être notre propre jugement envers les autres que nous ayons peur de vivre ? Nous aimerions tellement être plus forts, plus beau, plus et davantage pour pouvoir juger les autres et se plaire de ces sensations agréables, n’est-ce pas ?

Si je suis obèse ou cardiaque et que je suis bien actuellement, alors il est inutile de me forcer ou me discipliner à devenir selon une image « respectable » provenant des autres. Si je m’aime ainsi et je me sens bien ainsi, alors tout ce que je ferais pour changer mon bien être, apportera nécessairement le contraire de l’amour de moi. Cependant, si ma façon de vivre m’apporte des sentiments inconfortables, des douleurs physiques ou autres malaises, je serai conscient que c’est pour mon plus grand bien-être à moi en cet instant. Ceci seront des cadeaux pour me faire prendre conscience de qui je suis et de choisir sans jugement qui je veux être.

Il n’y a pas de problème lorsque je m’aime tel que je suis sans fuir par des images, ce que je devrais être selon les autres. Le problème est simplement d’ignorer cette vérité à chaque instant. La vie m’apporte la solution à mon problème lorsque je suis conscient de ne pas chercher de solutions, mais d’accepter qui je suis.

Pour prendre conscience de la simplicité d’une réponse à un problème, nous avons à voir les choses telles qu’elles sont en ce moment. Notre façon d’être en relation avec les solutions ou les idées que nous prenons pour tenter d’être bien et non s’obliger à faire et à accepter ce que les autres désirent que nous fassions. Je ne suis pas entrain d’affirmer de ne pas recevoir les idées ou solutions des autres, mais d’écouter ce que les autres ont à nous raconter concernant leurs expériences et sentiments sans chercher notre accord avec eux. Ainsi, nous sommes libres de décider pour nous et d’éprouver en sentiment si ceci est vrai pour nous.

Lorsque nous expérimentons en sentiment le bien-être, nous n’avons pas besoin de mots pour influencer les autres. Ce sont ceux qui ne vivent pas en sentiment les expériences totales qui cherchent à prouver la vérité de leurs idées. En fait, la vérité n’a pas besoin de preuve, elle est ce qui est et non ce qui devrait être ou a été. Les constructions ou inventions du temps proviennent des idées et non des faits véritables qui sont éprouvés en sentiment par celui ou celle qui en est conscient de l’exprimer librement.


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