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Se libérer de l'inconfort physique

 

Chapitre 3
Sous-chapitre D

Comprendre la cause véritable

Tant que nous refusons d’accepter notre propre responsabilité concernant les conséquences éprouvées que nous avons créées, jamais nous ne pourrions transformer notre état d’être qui engendre nos choix. C’est ainsi que la re-cherche de sécurité est devenue un idéal puissant qui nous garde prisonnier de nos croyances.

Nous croyons faire de nouveaux choix, cependant ils sont les mêmes qu’avant, car ils sont motivés par une fin illusoire pour fuir le présent inconfortable. Nous essayons des solutions et des moyens extérieurs qui nous semblent différents en apparence, mais en réalité ils sont identiques intérieurement, identiques dans la cause. La véritable cause est nous-mêmes et sans transformation de soi, la cause est la même en conscience.

Cette cause est notre refus de comprendre ou de prendre conscience que le pouvoir véritable a sa source dans la conscience d’accepter ce qui est et non dans l’inconscience de juger ce qui est au moyen de ce qui a été ou ce qui devrait être.

Nous avons été programmés à apprendre des choses sans comprendre celui qui apprend. Plus nous persévérons dans ce chemin et plus nous oublions tout le pouvoir que nous possédons déjà à la naissance. Quelle perte d’énergie incroyable et quelle ignorance ! Nous croyons être très évolués parce que nous avons des technologies sophistiquées et des accumulations de connaissances qui sont simplement des idées mortes. Nous avons tellement peur que nous nous réfugions dans les religions, les nations et les systèmes pour notre confort, notre gloire et notre sécurité.

Nous fuyons simplement nos sentiments inconfortables que nous créons au lieu d’y faire face et nous proclamons notre courage et notre bravoure devant les hommes. Nous massacrons des pays, nous tuons des êtres vivants qui ne sont pas du même point de vue que nous et nous sommes en colère pour de simples banalités que nous désirons. Ensuite nous justifions nos actes atroces par des constructions idéologiques exprimées (des paroles) pour prouver que nous faisons le bien.

Pouvons-nous voir la cause véritable sans jugement et sans justification ? Nous sommes dans la confusion et isolés par nos désirs égocentriques et nos recherches illusoires d’une fin heureuse en utilisant une énergie illusoire qui se nomme nos croyances du passé. Nous répétons, répétons et répétons des scénarios déjà répétés par des gens qui répètent ce qu’ils ont appris à répéter sans s’apercevoir que nous tous répétons et que les autres après nous vont répéter.

N’êtes-vous pas tannés du vieux ? Aimez-vous souffrir et avoir des douleurs ? Quand allez-vous comprendre qu’il n’y a rien à faire pour être bien ? Toutes les solutions apportées depuis des milliers d’années ont-ils créé le bien-être si recherché ? Combien d’autres millions de preuves évidentes avez-vous besoin de voir pour comprendre ce point si facile à observer ? Mais si vous observez avec vos croyances, vous ne pourriez le voir et c’est exactement le cas pour les milliards d’individus sur cette planète.

Même ce livre et tous les livres que vous lirez ou avez lu sont simplement des moyens et des solutions pour fuir qui vous êtes. La solution que je vous propose dans ce livre n’est pas une solution, mais de vous connaître par vous-mêmes et non au travers ce livre afin que vous preniez conscience que vous êtes la seule autorité concernant votre vie. Personne n’est meilleur ou plus intelligent que vous. Il y a simplement des gens qui sont différents en conscience sans juger ceux moins conscients ou ceux plus conscients, car sans la relativité, il devient impossible de comprendre ce qu’est la conscience.

Lorsque nous prenons conscience qu’il n’y a rien à faire pour être bien, ceci n’est pas de rester immobile et inerte, mais de comprendre ce qui est, ce que nous sommes en cet instant et l’aimer sans jugement, surtout si c’est inconfortable, car nous sommes celui qui l’a créé et ne pas l’accepter revient à dire que nous jugeons le créateur. C’est la vérité maintenant qui agit en nous et tout ce que nous faisons ou choisissons est engendré par notre liberté et non par les croyances que nous avons été conditionnés à faire pour fuir ce moment magique et créateur qui entre en nous sans effort et sans lutte.

Nos maladies, nos inconforts et nos souffrances sont créés par nous-mêmes afin de faire l’expérience en sentiment de qui nous sommes. Y a-t-il une façon moins douloureuse de se connaître ? Bien sûr, mais en tant que société nous ne sommes pas assez évolués actuellement pour comprendre le temps, la relativité et la conscience d’être. Alors la souffrance, la peur, la douleur et le jugement doivent exister pour créer en sentiment l’effet qui peut provoquer une prise de conscience individuelle et ensuite collective.

Nous aimons la compétition et la sensation que procure la victoire, le gain et le succès en relation avec un autre qui ne l’est pas. Nous aimons être meilleurs qu’une autre personne, un autre pays, un autre travailleur, une autre équipe, etc., nous aimons être plus intelligents en connaissances, plus riches, plus forts, plus libres, alors nous cherchons des moyens de plus en plus complexes, habiles et rués pour détruire les autres afin de nous élever sur eux. Ensuite nous nions ces vérités pour fuir de nouveau dans un profond sommeil inconscient.

La cause est simple à voir quand nous savons regarder directement ce qui est sans jugement, sans croyance, sans contradiction et sans justification, qui est une conséquence de ce que la peur est. Cette peur de ne pas accepter, de nier ce qui est présent actuellement.

Nous faisons la propagande de nos traditions, nos croyances, nos expériences, nos religions, nos idées et nos enseignements de génération en génération afin de garder nos fondations, nos valeurs passées comme des vérités absolues. La vérité ne peut pas être accumulée. Le mot vérité n’est pas la chose, il est plutôt une sécurité, une peur de vivre. Une de ces valeurs est celle de notre inconscience à fuir le présent, fuir la vérité à chaque instant en cherchant à ramener des connaissances passées ou des illusions futures qui sont engendrées par nos sentiments inconfortables que nous créons inconsciemment.

Nous croyons que plus nous sommes instruits et cultivés, plus nous pourrions savoir ce qui est vrai. Mais la culture et l’instruction sont du domaine du passé, alors le savoir passé est incapable de comprendre le présent qui est toujours neuf. Un esprit intelligent est celui qui comprend que la simplicité de voir les choses telles qu’elles sont est la clef de la sagesse et du savoir véritable. Un esprit intelligent comprend cette recherche pour acquérir des connaissances, qui est en vérité une grande insécurité, une grande peur du présent en se réfugiant dans des idées connues du passé pour être confortable et protéger une image de soi.

Comprendre la cause véritable d’un problème est quelque chose de très difficile lorsque nous sommes habitués de critiquer et juger les autres ou les circonstances. Jamais il nous vient à l’esprit que nous puissions être la cause véritable, pourtant nous créons nos propres sentiments que nous en soyons conscients ou non. Nous observons les autres qui fuient la vérité d’un problème qu’ils ont créé et nous ne comprenons pas pourquoi ils apportent des excuses pour ne pas accepter leur responsabilité. Nous n’observons pas que nous les jugeons au lieu de les comprendre. Ils nous semblent tellement simples de voir ce que les autres font pour éviter de comprendre qu’ils sont la cause du problème et jamais nous nous arrêtons pour prendre conscience que nous faisons la même chose lorsque nous vivons un sentiment inconfortable et que les autres sont maintenant au point de vue que nous étions envers eux.

La cause n’est rien de plus que le fait d’accepter que nous soyons le créateur de tous nos sentiments qu’ils soient confortables, inconfortables ou autres. Ce sont les jugements des autres qui rendent les choses difficiles en provoquant un sentiment inconfortable qui a son origine à l’extérieure de nous, mais que nous traduisons immédiatement comme une atteinte à notre amour propre, notre ego. Ainsi nous ne pouvons comprendre que ce sont ceux qui jugent qui ne s’aiment pas et non celui qui est jugé. Je le répète, car il est essentiel que ceci pénètre en nous, ceux qui jugent sont ceux qui ne s’aiment pas et non ceux qui sont jugés.

Quand nous sommes conscients de ce que la peur et l’amour sont, le jugement des autres ne nous fait aucune blessure. Nous savons qu’ils n’acceptent pas les choses telles qu’elles sont, mais selon ce qu’ils voudraient qu’elles soient selon leurs croyances passées. Pour nous, il n’y a aucun sentiment inconfortable que nous créons en cet instant, par contre, il en est autrement pour ceux qui jugent. Contrairement à nous sentir mal par le jugement des autres, ce sont les autres qui vont se sentir inconfortables par leur propre jugement envers nous-mêmes, alors l’abus va s’arrêter ici et les autres vont sentir ce qu’ils ont créé et peut-être prendre conscience de la vérité.

Notre condition physique actuelle est également une conséquence que nous avons créée et plus nous nions et refusons de voir la cause sans jugement, plus nous nous éloignerons de nous et de notre propre pouvoir. C’est la peur de ce qui est qui fait obstacle à l’amour véritable et c’est le jugement qui garde la peur en place en créant l’inconscience ou le conditionnement. Chercher une solution pour se débarrasser de la peur ou du jugement est en vérité une réaction inconscience de la peur. Alors nous pouvons voir la prison que nous fabriquons pour ne pas accepter la peur et le jugement tels qu’ils sont. Ils sont nous-mêmes et nier une partie de nous, c’est ne pas s’aimer.

Nous sommes malades, nous souffrons de douleur physique en vieillissant et nous recherchons la pitié ou la sympathie comme excuse à notre irresponsabilité de comprendre que nous soyons la cause de notre état d’être. Lorsque les autres ne nous donnent pas la sympathie recherchée, nous les jugeons et les critiquons pour ensuite chercher l’oreille attentive d’une personne qui va nous écouter. Parler de nos maladies ou parler de la santé, n’apporte pas de bien-être véritable, car ce ne sont que des paroles exprimées et non des choix expérimentés.

Le temps devient notre excuse première pour ne pas être bien et la sympathie est la sensation qui alimente le plaisir de demeurer inerte. Nous croyons que ceux qui sont malades souffrent énormément, mais rien n’est plus éloigné de la vérité que de croire en cette hypothèse. En vérité, notre être possède la faculté de mettre notre esprit sans connaissance lorsque la douleur physique est insupportable. Alors, combien de fois avons-nous pu observer et entendre les gens disant avoir des douleurs terribles, mais sans perdre connaissance ? Je ne suis pas entrain de juger ceux qui sont malades, mais pouvons-nous comprendre la pitié ou la sympathie ?

Notre être total inclut notre corps, notre esprit et notre âme, mais quand prenons-nous soin de nous-mêmes ? Quand quelque chose va mal ou lorsque nous sommes biens ? Quand tout va bien nous ne faisons rien, nous demeurons inertes dans nos habitudes et nos croyances, alors nous sommes entrain de créer la cause de nos souffrances. Éventuellement nous sentirons les conséquences de nos créations, sans faire le lien entre la cause et l’effet, car l’illusion du temps nous hypnotisera.

D’autre part, lorsque quelque chose va mal en nous, notre réaction première est de consulter quelqu’un qui connaît ou se spécialise dans le domaine visé, sans s’apercevoir que nous demandons l’avis à quelqu’un qui vit dans la cause agissante, donc quelqu’un d’inerte dans ses habitudes et ses croyances.

Alors, qui pourrait bien nous aider et qui pourrait nous donner quelque chose de véritable pour notre bien-être quand nous voyons les supercheries et les illusions ? Que nous reste-t-il à faire maintenant pour provoquer la trans-formation en nous ?

Si nous comprenons qu’il n’y a rien à faire pour trouver une solution, pouvons-nous voir que nous sommes libérés des attentes ? Et cette liberté n’est-elle pas quelque chose qui transforme sans effort ? Nous voyons qu’il est inutile de faire quelque chose pour soulager la douleur ou la souffrance, car ceci apporte des souffrances et des douleurs. Alors notre esprit est calme naturellement n’est-ce pas ? C’est ce calme qui est nécessaire pour choisir en toute liberté ce que nous voulons pour notre bien-être sans l’intermédiaire des autres.

C’est la vérité qui libère et non l’effort qu’on fait pour se libérer. Nous sommes la cause de tous nos problèmes et Dieu ou n’importe quel nom que vous utilisez, est la solution ou l’inconnu, le neuf qui pourrait entrer en existence lorsque la vérité est acceptée sans jugement et sans justification. Il n’y a aucune séparation ici entre le problème et la solution.


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