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Se libérer de l'inconfort physique

 

Chapitre 3
Sous-chapitre E

La conscience du bien-être physique

Regardons les enfants qui n’ont pas encore été à l’école, ils sont aimables, affectueux et donnent des caresses sans penser, ils sont en mouvement et jouent continuellement et ils aiment les nouvelles expériences. Comment ont-ils pu apprendre à aimer et s’aimer ? Ou plutôt, demandons-nous comment sommes-nous venus à ne pas aimer et ne pas nous aimer, nous qui avons été des enfants jadis ?

Nous sommes nés parfaits, mais ce sont nos prédécesseurs qui croient le fait que nous soyons nés imparfaits en jugeant mal la création de Dieu pour nous faire peur et ainsi nous manipuler afin de satisfaire leurs plaisirs égocentriques. Donc nous devons apprendre ou accumuler des connaissances, des choses ou du pouvoir pour avoir ce que nous voulons ardemment y compris l’amour, la vérité, la paix, la joie et le bien-être. Regardons ensemble ce mouvement dans le temps, nous sommes nés dans un paradis et toute notre vie nous cherchons ou voulons aller au paradis. Nous croyons être nés dans le péché ou l’imperfection provenant des conditionnements que nous avons été obligés de croire, sans s’apercevoir que nous sommes ce que nous cherchons à devenir. Cependant nous créons l’enfer dans nos vies en ne donnant pas tort à nos prédécesseurs ignorants et confus.

Être conscient du bien-être, ceci ne signifie pas se sentir bien, mais est la base de l’information du bien-être. Sans transformation de la conscience de l’information et du sentiment de bien-être, nous serions comme nos prédécesseurs, des gens croyant à tort que les idées et les connaissances sont la vérité. En résumé, lire ce livre et répéter ou accumuler les mots sans vivre ou expérimenter directement l’information est le même mouvement de peur que nous fuyions au moyen du temps. Il n’y a pas de transformation véritable en niant l’action qui est relation.

Pour prendre conscience du bien-être physique ou tout autre bien-être, nous devons observer ce que le bien-être physique n’est pas et ce qu’il est. Si nous n’avons qu’un coté, qu’un seul point de vue, nous créons une habitude, une croyance qui fait obstacle à la conscience véritable et à la liberté de s’exprimer. Ensuite il suffit d’expérimenter l’information pour sentir la vérité, le bien-être et non croire en la vérité. Me comprenez-vous ?

La première difficulté que nous rencontrons est celle de notre pensée conditionnée qui fuit le moment présent et ainsi ne pas pouvoir être constamment motivé, avoir l’énergie vitale toute notre vie. Nous croyons profondément qu’une fin, un but ou un rêve va nous donner cette motivation nécessaire. Nous n’observons pas qu’elle est limitée et dans l’attente d’un résultat visé, à une fin imaginée, causant ainsi nos souffrances, nos luttes et nos douleurs.

Lorsque nous obtenons nos résultats, nous l’identifions comme étant le succès, la victoire, le bonheur ou tout autre mot qui pourrait nous permettre de montrer combien nous réussissons et sommes meilleurs que les autres. Assurément nous cachons ceci pour montrer une autre image, mais intérieurement la vérité est toujours présente. Mais est-ce véritablement le bien-être ou est-ce autre chose qui nous procure des sensations fortes ?

Lorsque nous cherchons à obtenir des sensations fortes et sécurisantes, sommes-nous dans un état de bien-être ou sommes-nous entrain de rechercher quelque chose ? Nous sommes malades physiquement et nous cherchons à guérir n’est-ce pas ? Cependant, cette recherche de guérison nous empêche de comprendre le malade. Tous ceux qui nous entourent sont piégés dans ce mouvement de fuite sans réaliser tout simplement que c’est très bien de se soigner. Sans comprendre le malade ou la maladie, la cause du problème demeure la même, car il n’y a pas de transformation de la conscience.

Il n’y a pas de différence entre la maladie et le malade, comprendre le malade qui crée la maladie est ce qui nous libère des souffrances et des douleurs. Par contre, accumuler des connaissances sur la maladie que nous avons et sur la santé que nous désirons, apportent la confusion dans notre vie, car nous nous éloignons de la vérité présente, soit nous-mêmes.

Plus nous nous connaissons et plus nous nous aimons, alors l’énergie vitale pour entreprendre quelque chose se libère sans effort et sans motif d’une fin à réaliser. Nous sommes détachés des attentes, des disciplines et des luttes pour fuir ce qui est. Le bien-être c’est maintenant à chaque instant. Fuir sans comprendre ce moment parce que nous sommes inconfortables et une vérité nous informant que nous ne nous aimons pas tel que nous sommes. Nous portons des jugements sur nous-mêmes sans s’en rendre compte en pensant si c’est bien ou mal. Une personne qui s’aime et s’accepte telle qu’elle est, ne pose jamais plus cette question pour savoir si c’est bien ou mal.

Si vous vous sentez bien en étant obèse, cardiaque, maigre, essoufflé ou n’importe quelle condition, alors pourquoi changer ? Si vous n’êtes pas bien actuellement et que vous acceptez sans jugement que vous avez créé cette condition par un manque d’information sur vous-mêmes, alors l’énergie ou la motivation véritable pour entreprendre du neuf pour votre bien-être sera engendrée sans effort et sans intermédiaire. Ainsi, vous vous aimez en ce moment, car vous ne jugez pas vos états d’être de bien ou de mal, mais vous les acceptez tels qu’ils sont.

Qu’est-ce que le bien-être physique ? Que veut dire prendre soin de soi-même ? Est-ce une apparence, une image que nous voudrions être, devenir ? Est-ce que l’apparence est nécessaire pour plaire aux autres ? Pourquoi cherchons-nous à plaire aux autres ? Que désirons-nous faire exactement ? Qu’est-ce que nous cherchons précisément, être bien, plaire aux autres, fuir notre condition actuelle ?

Il est essentiel si nous voulons faire quelque chose, de savoir ce que nous visons comme but afin de prendre conscience de notre état d’être actuel. Nous comprenons qu’un but est une poursuite vers le futur, cependant il peut nous informer directement de ce que nous sommes en ce moment. Être conscient de ce que nous sommes, permet d’être libre de choisir le but que nous désirons faire sans l’influence ou l’intermédiaire de quelqu’un.

Si nous sommes conscients de ce que nous sommes en cet instant, alors tout ce que nous faisons ensuite est engendré par notre conscience et non notre inconscience même si le but est le même. Ainsi, la différence se situe dans les conséquences que nous créons et lorsque nous sommes conscients nous comprenons notre responsabilité concernant les conséquences créées.

Nous désirons le bien-être, la santé, l’apparence physique, la beauté extérieure, la longévité ou rien du tout. En vérité, lorsque nous sommes malades ou inconfortables, c’est que dans le passé, nous ne désirions rien du tout concernant notre bien-être physique. Pouvons-nous observer ce qui a créé nos malaises ? L’immobilité, l’inertie et la sécurité sont les causes agissantes qui créent ce que nous sommes actuellement. Alors si aujourd’hui nous continuons à choisir de ne rien faire concernant notre bien-être physique, alors sommes-nous entrain de donner de plus en plus de force à la cause agissante ? Pouvons-nous voir cette vérité sans apporter de jugement ?

Voyons ensemble cette recherche de santé que nous tous avons voulue à un moment donné dans notre vie. Habituelle nous réagissons en cherchant une solution que nous espérons pourra nous apporter une sensation de bien-être. Cependant, une sensation de bien-être n’est pas le bien-être, mais un désir d’être, une sensation plaisante ou sécurisante qui dure peu de temps. Le bien-être c’est maintenant à chaque instant, tandis que le désir d’être, c’est une fin visée sans véritablement être bien pendant le temps ou nous n’avons pas encore accompli le but visé.

Alors nous courons dans toutes les directions pour obtenir la solution que nous croyons la plus facile, la plus simple, la plus avantageuse et la plus courte pour être en santé. Les marchants et les professionnels de la santé sont ceux qui profitent le plus et exploitent rapidement ces situations pour pouvoir satisfaire leurs sensations de puissances et leurs désirs égocentriques. Nous voulons aussi nous identifier avec des groupes en croyant qu’avec l’appui des autres nous réussirons plus aisément et nous prenons toutes sortes d’aliments ou de médicaments pour être bien. Par contre, jamais nous posons comme question, qu’est-ce qui engendre en nous cette recherche de santé ?

Que se passe-t-il exactement en cet instant ? En réalité, nous sommes conditionnés et programmées à fuir la vérité pour chercher un abri, une protection chez ceux ayant les connaissances concernant notre problème. Lorsque nous prenons conscience qu’aucune personne en ce monde ne peut comprendre notre problème, car le problème n’est pas séparé de nous, mais il est ce que nous sommes. Se connaître, ne peut pas être selon les autres, mais par chacun de nous individuellement. Alors nous sommes libres.

Si je cherche à être en santé, si j’ai le désir d’être bien physiquement, alors je suis conscient qu’en cet instant, je suis malade et je ne suis pas bien. Ceci est ma vérité en ce moment et je l’accepte sans me juger, car je sais parfaitement que je l’ai créé. Je suis conscient que le désir est une contradiction entre ce qui est et ce qui devrait être. Je suis également conscient qu’une solution immédiate selon les images que je vois va apporter dans ma vie encore plus de souffrance, parce qu’elles sont engendrées par mon esprit conditionné par mes croyances passées provenant de l’environnement que je vis actuellement. Je sais que la douleur est supportable car si elle ne l’était pas, je tomberai en état sans connaissance. Alors ceci me permet de demeurer dans un état de calme, de paix, de tranquillité et de patience, car je sais sans aucun doute, que la solution entrera en existence en moi sans effort ou sans lutte. Par la suite, j’agirai sans motif ou de but à viser, car je sais qu’ils créent des attentes et des souffrances inutiles pour moi et les autres. Mon but est de vivre à chaque instant, sans m’inquiéter de ce que demain sera et sans garder en mémoire mes croyances d’hier.

Comprendre le problème demande d’être attentif à soi-même sur ce que nous pensons, disons, faisons et sentons. Cette connaissance de soi est tellement énergisante, qu’il nous est difficile de comprendre cette simplicité, car nous croyons aux choses complexes et aux efforts ou luttes difficiles pour acquérir quelque chose. Nous ne pouvons pas l’acquérir, car nous le sommes déjà, voilà pourquoi nous luttons continuellement sans voir qu’il n’y a aucune issue à chercher quelque chose que nous n’ayons pas perdu. Nous croyons chercher quelque chose de perdu. C’est évident dirons-nous, ceux nés avant nous savent et nous ne savons pas. En devenant adulte nous faisons la même chose avec les plus jeunes ou les plus faibles.

Nous sommes ce que nous cherchons à être, mais si nous n’en sommes pas conscients, et c’est le cas, nous chercherons toute notre vie. Ce qu’il nous reste à faire, est simplement de prendre conscience de qui nous sommes au moyen d’expériences véritables et complètes selon notre entière liberté tout en éprouvant en sentiment notre bien-être.

Le bien-être physique fait partie d’un élément de ce processus et nous allons y pénétrer avec une conscience différente et une liberté d’être sans aucun jugement.


Copyright © 2004, Les éditions Mélonic