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Se libérer de l'inconfort physique

 

Chapitre 4
Sous-chapitre B

Le contenu invisible

 Pour nous tous, avoir une bonne santé est un objectif à réaliser et non un état d’être à chaque instant. Nous sommes habituellement plus attentifs à notre santé quand la maladie nous arrive sans comprendre nos habitudes inconscientes. Alors au lieu de chercher à comprendre la cause en nous, nous cherchons une excuse extérieure pour ainsi justifier la faute sur des facteurs autres que nous. Il est essentiel de comprendre qu’il n’y a pas de faute ou de coupable, mais bien un responsable qui a choisi inconsciemment de vivre selon l’environnement et une pression puissante qui se nomme les habitudes inconscientes de la société.

Nous choisissons de prendre soin de notre santé lorsque la douleur est intense ou lorsque nous avons été trop loin dans notre recherche de sympathie. Nous ne sommes pas conscients qu’un but à réaliser ne soit rien qu’un désir illusoire qui s’appuie sur un état d’inconfort, de jugement et de contradiction en cet instant présent.

L’important n’est pas d’avoir une bonne santé, mais d’être en bonne santé sans juger la maladie, l’inconfort physique ou la douleur de négatif. Le début n’est pas une solution à faire sinon une conscience d’accepter ce que nous sommes, parce que nous avons créé cet état. Sans cette conscience, il serait très difficile d’être bien physiquement et surtout spirituellement. Négliger notre conscience d’être, c’est utiliser la lutte, les efforts et la discipline en vue d’un résultat temporaire pour fuir la vérité. Nous désirons créer des habitudes afin de faire les choses facilement et automatiquement donc la discipline, l’effort, la lutte ou le travail imposé par soi-même en sont les moyens jusqu’à ce que la pratique régulière résulte en quelque chose d’habituel qui nous possède sans s’en rendre compte.

Notre corps intérieur est très complexe et je ne suis pas un spécialise en mots techniques pour décrire les éléments, par contre, je vis simplement, favorablement et paisiblement en prenant soin de mon être total. Je n’ai pas toujours été ainsi, cependant l’important n’est pas le passé ou l’avenir, mais le présent à chaque instant.

Que signifie prendre soin de son bien-être intérieur ? Nous savons que les maladies intérieures, les douleurs, les souffrances sont les conséquences de nos habitudes inconscientes de ne pas prendre soin de notre corps interne. Ainsi, lorsque nous prenons conscience de nos habitudes sans les juger ou les justifier, nous sommes en vérité reliés avec le problème, alors la vérité entre en nous avec simplicité pour ensuite agir en conséquence sans manquer de motivation et sans obligation.

Si nous voulons être bien, il suffit de ne pas le vouloir, mais de le choisir entre ce qui est maintenant et ce qui entre en nous maintenant. Ce qui entre en toute liberté est ce qui est l’inconnu, le neuf. Vouloir quelque chose n’est pas la liberté de choisir, mais la volonté sans choix en luttant, se disciplinant pour arriver à être, soit une illusion future engendrée par une croyance passée. La volonté n’est pas un choix, mais une habitude qui consiste à désirer une fin agréable lorsque nous n’aimons pas ce qui est actuellement. Ne pas accepter ce qui est, c’est se juger inconsciemment donc une peur, une habitude que nous croyons et identifions comme étant un choix sans véritablement être la liberté ou l’expression de l’amour.

Voyons ensemble les douleurs intérieures que nous avons afin de les comprendre et non chercher des idées ou des solutions pour être en santé, qui est un mouvement pour fuir l’amour de soi et éviter de se connaître. La première souffrance ou inconfort physique, n’est-elle pas celle de la faim ? Il y a aussi la soif ? Il y a également la température qui nous cause des inconforts, des effets ressentis par une condition extérieure et il y a l’essoufflement causé par un manque d’oxygène.

Ces effets sont naturels donc sans effort et sans y réfléchir, cependant lorsque nous créons des habitudes inconscientes au moyen de nos esprits conditionnés, les effets sont identifiés comme étant normaux. Qu’est-ce qu’une norme ? N’est-ce pas une certaine valeur provenant des autres concernant ce qui devrait être bien ou mal ?

La faim, la soif, le froid ou chaud et l’essoufflement sont quelque chose de naturel et relatif à notre corps. Cependant nous créons des habitudes inconscientes lorsque nous perdons de vue la simple vérité concernant ce que la faim, la soif, le froid et l’essoufflement sont. Nous créons des habitudes pour manger aux heures fixes ou manger trois repas par jour, nous cherchons à manger des aliments selon des régimes bien ou mal provenant des autres et nous mangeons sans avoir faim. Nous absorbons des liquides douteux et nous buvons sans avoir soif. Nous portons les plus beaux vêtements pour provoquer ou attirer sexuellement les autres sans véritablement avoir chaud ou froid. Nous respirons de l’air pollué et composé de produits cancérigènes, nous cherchons à devenir les plus rapides en abusant notre système respiratoire et nous sommes essoufflés par le stress créé par nos désirs et nos attentes égocentriques que nous voudrions obtenir le plutôt possible.

Je ne suis pas entrain de juger les habitudes, mais bien de les étaler et les montrer pour comprendre les normes respectables que nous avons créées par notre inconscience de se connaître et s’aimer avant tout. Nos souffrances et nos douleurs physiques sont simplement les conséquences de notre ignorance et de notre peur de donner tort aux plus puissants. Ils veulent que nous consumions en grande quantité pour pouvoir nous exploiter et ainsi devenir de plus en plus reconnu.

Nous n’avons pas besoin de personne pour savoir si nous avons faim, soif, froid ou essoufflé. Mais en créant des « bonnes » habitudes alimentaires, vestimentaires et sportives ou actives, nous sommes piégés par le jugement des autres en rapport avec un mode de consommation qui avantage le plus petit nombre. Nous suivons les modes et les autres au lieu de suivre ce qui est notre vérité à chaque instant.

Nous mangeons lorsque nous avons faim maintenant et non lorsque nous devons manger selon des idéaux ou des habitudes. Nous buvons lorsque nous avons soif à l’instant et non lorsque nous devons boire selon un idéal ou une habitude. Nous portons des vêtements en relation avec la température actuelle et non selon des idéaux ou des habitudes de ce que nous devons porter. Nous respirons selon notre niveau d’activité en ce moment et non lorsque nous devons suivre une mode ou un idéal.

Qu’arrive-t-il lorsque nous perdons notre vérité au profit des habitudes illusoires créées par la société ? Tout d’abord, nous jugeons une habitude de mauvaise ou de bonne et c’est par ce jugement inconscient que nous demeurons esclaves des habitudes en cherchant celles qui doivent être bonnes. Comment pouvons-nous affirmer qu’une habitude est mauvaise ou bonne ? N’est-ce pas quelque chose qui est désagréable ou inconfortable en ce moment et qui nous pousse à chercher le contraire ? Mais ce qui est désagréable en ce moment n’a-t-il pas été un but agréable dans le passé ? Nous sommes prisonniers en passant d’une habitude à une autre que nous qualifions ou jugeons comme étant meilleure que la précédente sans observer le mouvement de fuite, de peur, pour ne pas comprendre notre sentiment présent, notre vérité. Nous construisons des illusions par nos croyances qui produisent des habitudes.

Se libérer des habitudes et des croyances crée le confort à chaque instant de notre vie. Nous sommes également conscients de nos habitudes et de nos croyances, car il nous en faut pour faire certaine chose automatiquement.

Nous produisons inconsciemment nos propres souffrances physiques par notre refus de voir la vérité telle qu’elle est. Je répète encore une fois cette simple vérité, soit celle de chercher à créer des habitudes selon des idéaux ou des valeurs jugées de bonnes par les gens que nous croyons dignes de confiance et non en se faisant confiance d’abord et rejeter tout ce qui ne cadre pas selon nos propres expériences et sentiments. Les conséquences sont ce qui est et non ce que nous cherchons à être.

Qui a décidé que la norme est de manger trois repas par jour ? Peut-être est-elle deux, quatre ou cinq ? Qui a décidé que nous devons manger de la viande une fois par jour ? Qui a décidé que nous ne devons manger rien que des fruits et des légumes ? Qui a décidé que fumer et boire de l’alcool est mal pour nous ? Qui a décidé que les médicaments sont ce qui nous guéris ? Qui a décidé des choix de nos vêtements ?

Pouvons-nous comprendre que le pouvoir décisionnel concernant notre bien-être est uniquement le nôtre ? Nous avons écouté les mots des spécialistes, des médecins, des experts et des connaisseurs depuis des centaines d’années sans regarder leurs actions et leurs façons de vivre. Nous avons été distraits par les mots et les images de ce qui devrait être la santé. Notre pouvoir d’observation est faussé par nos croyances, nos préjugés et les images quotidiennes concernant les illusions de ce qui devrait être bien pour nous.

Tous ces moyens n’ont pas réussi à rendre la vie saine et joyeuse, mais nous préférons nous mettre la tête dans le sable et abdiquer en faveur de l’opinion publique et des gens instruits, car être différent pourrait provoquer des sentiments inconfortables dans nos relations. Comment pouvons-nous savoir ce qui pourrait arriver d’inconfortable quand nous demeurons constamment dans la sécurité ? Une fois encore, nous inventons une échappatoire pour ne pas être dans une situation nouvelle et inconnue, alors nous ne vivons pas, mais répétons les mêmes agissements depuis bien des générations.

La santé intérieure se reflète sur l’extérieur physique de notre corps, notre nature charnelle est l’outil de notre âme afin de créer des sentiments de bien-être à chaque instant en utilisant la pensée comme énergie créatrice. Lorsque nos choix ne sont pas libres donc imposés par les autres ou par la pression de l’environnement, nous créons des habitudes inconscientes qui nous font croire que nous ne créons pas les conséquences.

D’une autre perspective, lorsque nous sommes complètement libres de choisir ce que nous désirons créer sans subir de punition ou de jugement, nous sommes conscients de notre responsabilité concernant les conséquences. Si elles ne provoquent pas le bien-être à chaque instant, nous choisissons autre chose sans la crainte d’être blessés par l’ignorance des autres.

Le bien-être n’est pas un idéal, un but ou un rêve, mais entre en existence dans notre conscience lorsque nous avons l’intention de nous connaître et s’aimer tel que nous sommes actuellement sans jugement et sans peur. La liberté est l’expression de l’amour donc ne pas accepter les choses telles qu’elles sont, c’est vivre dans la peur. Choisir dans cet état va produire les mêmes conséquences dans notre vie.

Le monde actuel vit dans la maladie, la mortalité précoce, l’inertie, les cancers, les crises cardiaques, l’obésité de plus en plus jeune, les problèmes respiratoires, les systèmes immunitaires inefficaces, les systèmes osseux fragiles et les milliers d’autres malaises. En vérité, nous fuyons la compréhension de ce qui est, soit le malade lui-même. Nous n’aimons pas être inconfortables, ainsi le neuf ou l’inconnu ne peut pas venir à nous, alors nous recréons constamment le vieux qui sont nos croyances passées par lesquelles nous espérons, vont produire ce que nous croyons être le bien.

Nous sommes actuellement des êtres primitifs, confus et ignorants dans l’évolution de notre conscience et nous croyons être tellement intelligents et évolués. Ce qui nous intéresse, sont les choses agréables et sécurisantes concernant les plaisirs du corps, mais nous ne prenons même pas soin de ce corps qui est en décomposition avancée. J’affirme simplement ce qui est et beaucoup de gens vont dire que je suis entrain de juger. Nous avons peur de voir la vérité et préférons rester dans nos illusions pour ne pas dire nos mensonges et nos belles images extérieures.

Nous sommes malades et c’est tout ce qui compte pour l’instant afin d’accepter les choses telles qu’elles sont. Changer pour être en santé sans comprendre nos croyances qui sont la seule cause de nos maladies est une entreprise vaine et insensée. Lorsque nous voyons des centaines de millions d’individus près de nous désirant être en santé en fuyant ce qui est, il devient très difficile de comprendre, car la pression et l’illusion sont extrêmement fortes. En vérité, il est facile de vivre quand nous choisissons en fonction de ce que nous aimons et non selon ce que nous désirons vouloir de meilleur.

Il n’y a rien à faire pour être en santé. Lorsque nous avons faim, avons soif, avons froid ou sommes essoufflés, notre corps nous informe sans y penser. L’important est de prendre conscience de ces états d’être, car nos maladies sont créées par nos croyances ou habitudes inconscientes de faire quelque chose afin de ne pas ressentir la faim, la soif, la douleur, le froid, l’essoufflement, etc. Nous sommes habitués de vivre en cherchant la sécurité et le plaisir à n’importe quel prix et alors nous vivons dans la crainte de vivre des états d’être inconfortables tout en ayant peur de manquer quelque chose. Nous oublions le présent au profit de quelque chose d’illusoire. Le futur est important, cependant nous ne sommes pas conscients que nous le créions au moyen du présent. Quel est notre état d’être actuellement ? N’est-ce pas la peur de manquer quelque chose ? Ainsi nous recréons les effets de la peur sans être conscient et nous mettons des mots différents sur les résultats et les conditions qui sont identiques.

Les habitudes se créent au moyen du temps donc elles sont illusoires et produisent des croyances spirituelles au lieu de vérités spirituelles. Vivre en prenant de plus en plus conscience du moment présent ne peut pas créer des habitudes. C’est la peur qui cherche à produire des habitudes pour être à l’aise dans le connu vers un autre connu. Ce mouvement vers cet autre connu, nous le nommons futur qui est en réalité une projection du passé. L’amour, le bien-être ou prendre soin de soi n’est pas le connu, c’est à chaque instant donc l’inconnu est la joie, les surprises ou les cadeaux de la vie.

Se faire du bien intérieurement et seulement possible lorsque la conscience de notre bien-être est comprise en totalité et non superficiellement. L’être est la conscience, le faire est la liberté d’expression ou de création et l’avoir en est le sentiment dans l’âme de cette conscience, le fait d’être à chaque instant.

Chercher et recevoir des solutions ou des moyens selon les autres est une affirmation, une preuve de non liberté. Comment pouvons-nous connaître ce que nous sommes si nous demandons aux autres quoi penser, quoi faire et quoi avoir pour notre bien-être ? Nous cherchons à connaître les autres pour pouvoir les manipuler afin d’obtenir l’objet de nos désirs et nous cherchons à résoudre les problèmes des autres pour recevoir de la gloire ou de la reconnaissance.

Si tout le monde cherche à aider les autres, si tout le monde désire résoudre les problèmes des autres, qui est conscient de prendre soin et s’aimer lui-même ? Tout ce que nous faisons, nous le faisons pour nous, soit consciemment ou inconsciemment en disant que nous le faisons pour les autres. Comment pouvons-nous apporter le bien-être aux autres quand nous ne le savons pas pour nous-mêmes ? Avons-nous peur de nous faire juger d’égoïstes par les autres ? Cependant, ceux qui jugent les autres d’égoïstes sont en vérité entrain de chercher à nuire aux autres, car ils voudraient que nos actions les avantages n’est-ce pas ? Lorsque quelqu’un me juge, ce n’est pas parce qu’il ne m’aime pas, mais bien parce qu’il ne s’aime pas et n’est pas conscient de son ignorance. Je comprends qu’il ne comprend pas.

Prendre soin du contenu invisible de notre corps n’est pas en désirant créer de bonnes habitudes, mais un bien-être sans chercher à y penser. L’essentiel est d’être conscient de ce que nous pensons, faisons, disons et sentons à chaque instant et non selon des idéaux.


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