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Se libérer de l'inconfort physique

 

Chapitre 5
Sous-chapitre B

L’expression

Y a-t-il quelque chose de plus naturel et plus parfait que de voir exprimer sans crainte les désirs des enfants ? Comment peuvent-ils savoir ce qu’est la motivation ? D’où captent-ils les informations concernant leurs choix ? Est-ce qu’ils se jugent lorsque l’action n’apporte pas l’objet du désir ? Est-ce que la joie et le mouvement sont associés aux enfants ? Où prennent-ils l’information pour exprimer tant de nouvelles choses durant leur jeunesse ? Pouvons-nous voir qu’inconsciemment, ils ne créent pas de conflits avec les autres ? En vérité, ils expriment la perfection et la simplicité de la vie, pourtant ils deviennent des adultes très compliqués ou confus et cherchent à enseigner ces croyances, valeurs et habitudes de vie à leurs enfants pour prouver qu’ils ont raison et qu’ils connaissent ce qui est bien pour eux, dans le sens de ce qui est sécurisant.

Quelles belles sottises n’est-ce pas ? Ainsi les erreurs des parents sont transmises aux enfants qui font la même chose en vieillissant. Nous sommes malades et pour prouver que nous sommes bien-portant, nous cherchons à montrer une apparence ou une image extérieure pour le prouver. Plus nous prenons de l’âge et plus nous cherchons des excuses et cachons la vérité sans en être conscient.

Il est essentiel si nous désirons être bien en tout temps, que nous acceptions la vérité du mensonge dans notre vie. La source en est cette peur, cette sécurité qui nous a été transmise au moyen de la propagande entre les générations afin de fuir les nombreux jugements de nos parents, de nos enseignants et de nos leaders quand nous étions débordants d’énergie et de passion pour la vie.

C’est le jugement des autres qui fait obstacle à l’expression de nos désirs pour éventuellement créer en nous des excuses et rediriger la responsabilité sur les autres ou les choses. En fuyant notre sentiment inconfortable, nous inventons le mot faute qui a une interprétation de culpabilité et provoque un sentiment inconfortable aux autres pour ainsi se débarrasser et non se libérer de cet inconfort. Donc nous créons un problème de relation sans véritablement résoudre le nôtre. Nous perpétuons le jugement et cherchons à nous protéger par les idées et fuir l’action qui pourrait être jugé selon les critères des autres.

L’expression libre du désir est de faire ce qu’on aime en cet instant pour notre bien-être et non ce qu’on doit faire par obligation, devoir ou discipline selon des idéaux de ce qui devrait être bien. La liberté n’est pas un but pour jouir de sensations agréables, mais une impulsion de l’amour qui n’est pas dans le domaine du temps. Il n’y a qu’un seul moment et c’est celui de maintenant. Le véritable désir est engendré par le sentiment d’être en cet instant. Si les autres nous obligent à faire quelque chose au moyen de la parole et que nous sentons quelque chose d’inconfortable en cet instant, ceci n’est pas bien pour nous. Que faisons-nous de cette vérité ? La respectons-nous ou la modifions-nous en faveur de ce que les autres nous disent ?

Comment les autres peuvent-ils avoir raison concernant une vérité ? Je le répète, comment les autres peuvent-ils avoir raison concernant une vérité ? La vérité c’est la vérité et une idée est une pensée de ce que nous croyons être la vérité. Sommes-nous conscients de ce qu’est la vérité et ce qu’est une illusion ?

Tout ce qui entre en existence en nous sans connaître la source est en fait quelque chose d’inconnu et de neuf. L’exprimer au moyen du désir afin d’être bien est pour notre plus grand bien-être même si nous ne le croyons pas en cet instant. En vérité, nous avons fait tout ce que nous croyions être bien dans le passé, alors qu’avons-nous créé comme bien-être véritable en nous et autour de nous ? Il est essentiel que nous fassions confiance aux intuitions qui pénètrent en nous, car nous répétons les mêmes comportements destructeurs depuis des milliers d’années. La conformité n’est pas un signe de sagesse et d’intelligence, mais un comportement permanent et craintif concernant ce qui n’est pas connu.

Si actuellement nous sommes malades, inconfortables physiquement ou avons l’intention de prendre soin de notre bien-être, nous comprenons l’importance du mouvement et de l’énergie requise pour permettre à notre corps de fonctionner. Nous avons peut-être essayé des centaines de solutions qui nous ont apportées quelques sensations agréables, mais l’inconfort revenait avec plus de souffrances et de blessures en nous, car la permanence ou la sécurité dans une idée n’existe pas. Ce qui est vrai est constamment en mouvement, en changement.

Alors, si nous observons directement en nous le mouvement de fuite que nous faisons pour éviter de nous comprendre, qu’arriverait-il exactement ? Nous ne fuirons plus ce qui est, n’est-ce pas ? Nous sommes attentifs et avons une vision pénétrante, qui est indispensable pour recevoir une vérité et non une croyance passée. Alors, avons-nous besoin des idées ou solutions des autres pour notre bien-être ? Bien sûr que non et aucune personne ne peut nous dire si nous nous sentons bien ou mal.

Lorsque nous avons faim ou soif, est-ce que nous attendons une action des autres pour combler notre appétit ou notre soif ? Y a-t-il spontanéité dans ces actions naturel-les concernant notre bien-être ? Est-ce que nous cherchons à penser ou à réfléchir pourquoi nous allons manger ou boire ? Nous observons que nous faisons nos actions naturelles sans y penser en fonction de nos désirs naturels.

Maintenant, sommes-nous conscients que le mouvement corporel est quelque chose de naturel et sommes-nous également conscients que manger ou boire le sont ? Si nous ne le croyons pas, demandons aux enfants de nous en parler pour comprendre la vérité de ce qui est ?

Les actions naturelles n’ont pas besoin d’être forcées ou être disciplinées pour s’exprimer, cependant nous pouvons croire le contraire et produire des habitudes inconscientes qui créeront des résultats qui prouveront ce que nous voulions croire. La volonté est la force qui produit une croyance et elle est causée par la peur de ne pas accepter les choses telles qu’elles sont. Notre monde glorifie ceux qui ont beaucoup de volonté, alors nous cherchons à en avoir et à forcer pour obtenir nos résultats. En vérité, ce sont les résultats qui nous causent des attentes nous obligeant à vouloir se discipliner sans prendre conscience des conséquences dans nos relations.

Les efforts, résistances et disciplines ne font qu’oublier et perdre notre conscience d’être, notre nature. Lorsque nous voulons revenir à notre nature, nous utilisons cette même habitude sans s’en rendre compte pour produire une plus grande confusion en nous. Alors le désir qui est l’ex-pression ou impulsion afin d’expérimenter un choix conscient ou inconscient, est engendré par une croyance très profonde, que la volonté est le pouvoir suprême.

La volonté est un pouvoir suprême pour ceux qui font les choses par obligation et en menaçant ou contrôlant les autres à agir, mais pour ceux qui font les choses avec amour, la liberté est le pouvoir suprême, car il est engendré par la vérité du sentiment en cet instant.


Copyright © 2004, Les éditions Mélonic