Conte-5029

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Conte de Hervé Poirine, France

 

Mais qu’est-ce que je fais là, moi ?

Je ne comprends rien.

Il y a à peine cinq minutes, j’étais peinard dans la campagne, et d’un seul coup me voilà, là !

Où, d’abord ?

Attendez, je regarde.

A priori, je suis allongé sur quelque chose comme une paillasse et qui est assez inconfortable.

Pour le reste, c’est le noir.

Ah, non !

Juste derrière moi, je vois le jour qui passe par… ça ressemble à une vitre, mais je ne vois rien d’autre.

Je n’arrive plus à bouger, ça c’est bizarre.

Mais qu’est ce qui a bien pu m’arriver ?

Bon, reprenons calmement le cours des dernières heures.

J’étais tranquille à me balader, il faisait beau, pas de pluie, un soleil qui grandissait de minutes en minutes.

J’avais décidé de me prélasser tranquillement dans les champs.

C’est à ce moment là qu’il s’est passé quelque chose… Mais quoi…

Qu’est-ce qu’il fait chaud tout à coup, je ne sais pas ce qui se passe, mais la chaleur monte de plus en plus.

Ah ! Oui ! Je me souviens. Je me prélassais dans les champs quand j’ai entendu des bruits.

C’était quoi ces bruits, déjà ?

Des aboiements, c’est ça, des chiens qui aboyaient, et il n’y en avait pas qu’un seul.

J’ai pris peur, et je me suis relevé, pour savoir de quelle direction ils venaient et puis après…

C’est fou cette chaleur, je suis dans le noir, et il fait chaud : serais-je au centre de la terre ?

C’est infernal, impossible, je ne vais pas tenir longtemps, ça c’est sûr !

Les chiens, oui.

Ils venaient droit sur moi, comme s’ils me traquaient.

C’est à ce moment que j’ai entendu les hommes.

Ils étaient toute une bande, à crier après leurs chiens, à les exciter, à les envoyer vers moi.

Mais qu’est-ce que j’avais bien pu leur faire ?

Quelle chaleur, je me sens étouffer !

Ils se sont rapprochés de moi.

J’ai bien essayé de m ‘échapper, mais quand j’ai senti dans mon dos cette atroce douleur m’envahir, j’ai su que je n’irais pas loin.

Et voilà, je suis dans le noir, avec cette chaleur qui monte, qui monte, je n’en peux plus, j’étouffe, je meurs. Je suis déjà mort ?

« Il restait encore un peu de plomb, mais il est néanmoins délicieux ce lièvre que je t’ai tué, ma chérie ! »

 

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Mise à jour ; 12 mars  2005   Copyright © 2004, Les éditions Mélonic