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Conte-5038 |
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Conte de Hervé Poirine, France
J’ai fini par lui accorder… Il me l’a demandée pendant tellement longtemps. C’est vrai qu’il m’aime et que j’ai tout fait pour repousser ce jour fatidique, ce jour où notre engagement serait marqué pour la vie, sans moyen de faire marche arrière. Mais c’est difficile de dire oui, difficile de se dire qu’on va y perdre notre liberté et que tout sera dit une fois que ce sera fait. Je l’aime aussi, bien sûr, mais je ne pensais pas être assez forte pour passer à l’acte. Pendant cinq ans, j’ai joué au chat et à la souris, j’ai dit peut-être, je me suis rétractée, mais sans le laisser tomber, car je crois que, de toute manière, je ne pouvais pas vivre sans lui. C’est l’homme de ma vie, je n’y peux rien, mais quand même, de là à officialiser… J’ai fini par lui dire oui… Il y a deux mois. C’est vrai que maintenant, je me sens un peu toute bête, comme s’il me manquait quelque chose, une partie de moi-même, ce qui est d’ailleurs le cas. Parce qu’à force de me demander ma main, j’ai fini par la lui donner… Il la porte toujours sur lui, dans sa poche, et il aime l’exhiber pour bien montrer que l’amour, ce n’est pas que des mots. Je lui ai accordé ma main, et il ne me reste plus qu’un poignet vide… Il m’a dit qu’il me donnait son cœur… J’attends…
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Mise à jour ; 12 mars 2005 Copyright © 2004, Les éditions Mélonic |