Texte de croissance personnelle de
Benoît Duval, Canada
La limite
La limite, ce monde que je
connais pour ne pas l'avoir respecté
Ce monde, un autre monde
En connaître les raisons, qui sait jusqu'où j'aurais été.
Sûrement pas là où je me suis rendu.
La limite, je l'ai dépassée, je me suis perdu et combien j'en ai pleuré.
Les nuits blanches à jouer avec un monde qui n'a aucune vie.
Me donner, sans même demander à qui je me donnais
Et la richesse que cela pouvait me procurer
La limite, d'être aimé, de se sentir aimé, de vouloir être aimé.
Tout faire pour plaire, jouer le jeu de la séduction,
Et me demander dans quel monde de cons je me suis lancé
Jusqu'où allait arrêter la limite
La limite, je lui ai touché, ce matin-là ce n'était pas un matin
Ce matin-là, c'était un soleil qui ne voulait plus se lever
Un matin que je n'avais plus revu depuis des nuits
Un matin, où mes yeux ont coulé comme une rivière
La limite, qui aurait cru que je me sortirais de cette limite
Qui aurait misé sur ce que j'allais devenir
Je ne m'appartenais même plus
Je ne m'aimais plus
La limite, je l'ai connue la limite
On est venu me chercher dans la limite
On m'a supplié de revenir dans la limite
Et dans les yeux, j'ai vu la limite
La limite, un mot juste un mot.
Un mot pour me sortir de la limite
Un simple mot que je n'avais pas entendu depuis longtemps
Juste un mot qui vient d'une sincérité qui pour moi ne pouvait plus
exister.
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