Poème de Josée Bouffard, Canada
Seules comme des grandes
On y
arrivera toutes seules.
Comme d'habitude.
Unifiées par un grain de plus de solitude.
Une nuit de larmes qui s'ajoutent sur nos tristes matins.
Et personne autour n'en saura rien.
Seule avec toi.
Je ne t'aime sûrement pas assez
Pour t'avoir imposé cela.
Même si tu demeures mon unique foi.
J'ai tracé pour toi une route remplie de pavés troués.
Pardonne-moi de t'aimer aussi égoïstement.
Je n'ai pas encore compris
Qu'aimer signifie partager.
Au contraire, j'ai décidé de t'emprisonner.
Dans l'univers maudit de mes propres sentiments.
Tu aperçois maintenant tes limites.
Et le destin n'exige rien de plus.
Je te vois m'aimer et ensuite,
Tu te demandes comment m'aider, cela te tue.
Ce qui me brise le plus, c'est de te sentir si petite.
Je t'aime si mal
J'en suis bien consciente.
Cela te semble bien égal.
Pourtant je te sais moins innocente.
Que la petite coccinelle capturée par l'araignée et sa toile.
|