Poème de Josée Bouffard, Canada
L'acceptation
Elle est tout sauf la soeur de la résignation.
Elle dit oui je le veux lorsqu'une épreuve montre le bout de son nez.
Sans le savoir, elle suscite un grain d'admiration.
Sa présence engendre la douceur d'une sérénité.
C'est la lumière dans la nuit du renoncement.
Comme un jour de pluie qui décide de ne plus tremper.
C'est un nuage gris qui se laisse aller par la réalité du vent.
On dirait les forces d'une magie opérant dans un monde où il est trop
facile d'abdiquer.
L'acceptation se nourrie du don de soi.
Elle s'accommode aussi d'un brin de dépassement
C'est l'arme du malheureux qui sur l'aveuglement du refus,vaincra.
Parce qu'il désire étancher sa soif de vérité en s'abreuvant comme un
survivant.
Assumer chaque décision au quotidien d'une existence,
t'offre une chance de plus à conserver précieusement.
C'est l'opportunité d'ouvrir une porte verrouillée dans l'aile ouest de
ta conscience.
Derrière cette porte se cache un immense secret,il t'attend depuis si
longtemps.
Je te dévoile ce mystérieux secret.
C'est l'acceptation de vivre chaque minute de joie et de chagrin.
Dans l'univers serein d'une âme qui de moins en moins s'inquiète.
Elle attend de voir et de comprendre avant de repousser l'essentiel dont
elle a tant besoin.
Accepter, c'est refuser d'abdiquer.
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