Poème-5111 |
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Poème de Marie-Alice, Canada
La fille de la rue
Dans ses yeux se baignent la misère, la peine et la douleur Ce n’est pas le froid son pire prédateur mais plutôt l’odeur désagréable des caresses opprimées, des mains trop de fois négligentes et des paroles blessantes qui courent sur sa peau de femme fragile
Fatiguée et abîmée par la vie, elle n’a parfois que son souffle pour la retenir à celle-ci Vie de misère, enfer de l’illusion Ne la regardez pas avec dédain
En elle, un cœur bat et ne demande qu’à étancher sa soif avec un peu d’amour, de douceur Sûrement a-t-elle manqué de ce que vous avez reçu à profusion Un soupçon d’humilité pour cette femme fragile qui fut un jour un enfant comme tous les autres
Il est sûrement vrai que rien ne pourra la sauver mais lorsque vous passerez la porte de votre foyer réfléchissez quelques minutes à toute la chance qui s’offre à vous et pensez au petit monde qui gravitent dans votre univers
La fille de la rue pourrait être votre fille, votre sœur, votre cousine et qui sait vous-même !
Juste un peu de tendresse peut embellir le sentier de toute une vie !
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Mise à jour ; 12 mars 2005 Copyright © 2004, Les éditions Mélonic |