Poème 5188, Christine Zaragoza

Ta dernière demeure

Voilà ça y est

Je t’ai vu une dernière fois

Tu avais l’air reposé

Dans ce cercueil mais tu étais froid

Mon cœur s’est brisé

Quand mémé s’est approché de toi

Pour te dire « adieu mon mari jamais je ne te reverrais »

Pour la soutenir nous étions là

Puis la famille est arrivée

J’étais heureuse de revoir tes fils

On a mangé on a parlé

On appréhendait tous l’office

Ensuite c’était l’heure de la messe

Tous tes enfants enfin réunis autour de toi

Une assemblée emmurée dans une même tristesse

Ton cercueil au milieu refermé sur toi

On t’a accompagné jusqu’au cimetière

Il pleuvait, il faisait froid

Quand on t’a mis entre ces quatre pierres

Mon cœur s’est brisé encore une fois

C’est dur pour moi de te voir là

Même si je l’espère de toute mon âme

Ton essence même est dans l’au-delà

Avec ceux que tu as prié tant de fois

Mon pépé, comme tu nous l’as demandé

Je prierais pour toi

Tu m’avais dit que la foi m’avait quitté

Je ferais un effort pour toi

Ta petite fille qui t’aime, ton Christal