Roman-5001 Récit d'une vie banale

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Roman de Tiphaine Passard, France

 

Titre ; Récit d'une vie banale

Chapitre 4

 

À la maison, l’ambiance était assez calme en ce moment. Lucas était parti en classe découverte. Hugo, le benjamin, était tout le temps dehors ou enfermé dans sa chambre. Quand à sa maman, Sarah la trouvait un peu fatiguée. Lorsqu’elle rentrait, elle filait directement dans son lit pour se lever qu’au moment de repartir travailler. Elle était vraiment transparente. Pourtant ça n’inquiétait personne.

Encore une fois, Sarah s’isole. Elle allume l’ordinateur, le laisse ronronner, clique sur son prénom et entre dans sa session, se connecte sur le net et se met dans sa bulle. Très vite, elle voit ses amis qui sont aussi sur internet. Par la messagerie instantanée elle entre très vite en contact avec eux. Après de brefs échanges, elle se retrouve à nouveau seule. Elle se balade sur la toile à la recherche de quelque chose, qu’elle ignore.

Lorsqu’il fait un temps comme ce soir, Sarah aime ouvrir se fenêtre, s’allonger sur le parquet de sa chambre et regarder le ciel. Il fait frais, le temps est dégagé et les étoiles illuminent le ciel.

Si Sarah pensait à haute voix, voilà ce qu’on pourrait entendre : « La terre : 510 100 000 km2 de superficie et environ 6 milliards d’hommes. C’est énorme ! Cependant, on ne représente rien. Et si la Terre n’était qu’un simple observatoire de la condition humaine ? Le monde, si petit à l’échelle de l’univers, est dirigé par des forces inconnues. Peut-être que certains être nous observent d’au-dessus, peut-être nous considèrent-ils comme des animaux confrontés à leurs différents caprices pour étudier nos divers comportements ». Et voilà, elle peut continuer à philosopher sur la vie pendant longtemps, éternellement même. Elle finira par s’endormir par terre, la tête pleine d’idéaux.

Mais au milieu de la nuit, elle a froid, elle se réveil et se glisse sous sa couette douce, chaude et épaisse qui lui procure un bien être semblable à celui d’un fœtus dans le ventre de sa mère. Toute protégée, elle n’a plus peur et retrouve ainsi la force de poursuivre sa vie qu’elle voulait arrêter il n’y a pas si longtemps. Tout au moins jusqu'à sa prochaine remise en question.

De retour à l’école, elle ne se sent pas bien. Elle essaye de faire passer le temps en regardant par la fenêtre mais le temps est gris et elle a envie de pleurer. Elle a envie de s’enfuir et d’obtenir enfin les réponses aux questions qu’elle se pose. Elle veut sortir de cette salle de cours qui l’oppresse. Elle veut sortir et courir. Laisser ses larmes qu’elle a du mal à retenir, couler et se défouler. Elle essaye d’imaginer la sensation de liberté, elle court et continue jusqu'à l’épuisement. La douleur de ses mollets devient insupportable, elle a du mal à respirer, elle s’arrête.

Mme X, l’interroge, il faut qu’elle réponde et vite sinon elle va devenir rouge, elle va sentir cogner contre sa poitrine et surtout elle se sentira stupide ce qui ne va pas aider son moral à remonter.

- Je ne sais pas.

Voilà les seuls mots qu’elle arrive à faire sortir. Bien sûr elle a choisi la facilité mais elle n’avait pas le choix. Le comportement de Sarah est souvent fataliste, elle se sent tellement enfermé dans ce monde qu’elle ne pense pas avoir le choix de décider et de modifier sa vie.

Pourtant, des choix il va falloir qu’elle en fasse mais elle ne le sait pas encore alors je vous laisse découvrir avec elle la suite de sa vie, pas si banale que ça d’ailleurs à son échelle.

Elle feuillette son agenda, sur lequel elle marque tout, pour constater ce qu’était sa vie dernièrement. Evidemment, rien d’extraordinaire : journée shopping avec Marie, bowling et ciné avec Luc, pizzeria avec maman. Et puis, elle retombe sur le journée de mardi dernier : rencontre avec un inconnu. Elle trouvait le mot « rencontre » inapproprié puisqu’elle l’a seulement cogné.

Sa mère entre dans la chambre le visage grave. Elle s’assied sur le bord du lui et dit à Sarah de l’écouter sans l’interrompre. Elle se met à reparler du passé, du père de Sarah, de comment tout cela s’est terminé…

Après se monologue éprouvant, sa mère fondit en larme. Elle s’excusa des milliers de fois, lui demanda de la pardonner, de l’excuser, de la comprendre. Mais Sarah abasourdi par ce qu’elle venait d’entendre ne pu pas parler. Sa mère se retira et laissa Sarah mûrir tout cet aveu.

 

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Mise à jour ; 12 mars  2005   Copyright © 2004, Les éditions Mélonic